Europe1.fr a testé les deux consoles permettant de jouer aux jeux mobiles, à l'occasion du salon de Los Angeles.
L'INFO. Le salon E3 du jeu vidéo, qui se déroule à Los Angeles, fait la part-belle aux deux nouvelles consoles de salon Xbox One et PS4. Mais d'autres constructeurs tentent d'exister sur les 67.000 mètres carrés de stands et même en dehors de l'E3. Après la Shield de Nvidia, découverte lors du salon MWC de Barcelone, Europe1.fr a testé la Ouya ainsi que la MOJO de Mad Catz. Verdict ?
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Ouya, une finition exemplaire... Pour voir cette console, il faut sortir du Convention Center, lieu d'accueil de l'E3 et se diriger vers le parking situé en face de l'immense salon. Là, un stand de fortune de plusieurs dizaines de mètres carrés a été dressé et cinq Ouya sont disponibles en test. L'objet est plaisant, gris argenté et noir, la manette tient parfaitement dans la main (un mix entre celle de la Xbox 360 et celle de la PS3) et la console ne prendra qu'une toute petite place sous le téléviseur. C'est le premier bon point de la Ouya. Autre aspect positif, l'interface de navigation est fluide, affiche un design léché et on passe d'un jeu à un autre très facilement.
...Mais deux défauts majeurs. On déchante cependant rapidement : les jeux que nous avons testés étaient plus que basique (voir les vidéos) et surtout aucun des titres majeurs du Google Play (boutique d'applications d'Android) n'était jouable. Et pour couronner le tout, les développeurs nous ont expliqué qu'il n'était pas possible de récupérer les jeux déjà achetés sur mobiles : la console est totalement indépendante, elle ne fait qu'utiliser la base de développeur du système d'exploitation de Google. Il manque encore des gros hits pour faire dépenser les 99 dollars (environ 78 euros) aux amateurs de consoles indépendantes. Reste aussi à en connaitre la date de commercialisation.
MOJO, le challenger. Mad Catz est plutôt connu pour ses accessoires destinés aux "gamers", les joueurs réguliers : claviers, souris, manettes, etc. Avec la MOJO, l'accessoiriste passe un cap. Le boîtier est également tout petit mais son design fait plus "plastique" que celui de la Ouya.
Nous avons pu tester deux jeux majeurs sous Android : Dead Trigger, jeu de tir à la première personne (FPS) dans lequel le héros doit résister à des vagues de zombies particulièrement agressifs. La manette, connectée à la MOJO via Bluetooth (pas besoin de fil), répond parfaitement aux commandes et le jeu s'affiche parfaitement sur un écran de taille moyenne.
Place ensuite à GTA III, énorme succès sur PlayStation première du nom et récemment porté sur Android. Le jeu d'action met en scène un personnage qui peut "emprunter" toutes les voitures de la ville pour remplir des centaines de missions, de l'élimination de bandits au braquage d'une banque en passant par la protection d'un témoin.
Une fois de plus, le jeu fonctionne idéalement, on retrouve la prise en main facile d'une console de salon avec un plaisir certain. La bonne nouvelle vient du fait que les jeux achetés sur son mobile ou sur sa tablette Android sont compatibles avec la MOJO, au contraire de la Ouya. Un utilisateur peut donc commencer une partie dans le métro, sur son smartphone par exemple, et la terminer tranquillement sur sa MOJO dans son salon. Un point très positif mais il reste encore à connaître le prix de la MOJO et sa date de disponibilité pour donner un avis définitif sur cette nouvelle console.
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