L'INFO. L'initiative n'est pas nouvelle mais elle pourrait s'avérer utile. Après le séisme Haïti en 2010 et celui au Japon en mars dernier, Google a de nouveau mis en ligne un portail dédié aux victimes du typhon Haiyan (également appelé Yolanda), présenté comme le plus puissant jamais enregistré. Sur ce site, il est possible de signaler des personnes disparues, consulter une liste de liens d'urgence ou encore une carte interactive.
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La sobriété au service de l'efficacité. Une page sobre, sur fond blanc, sans publicité, accueille les internautes sur l'onglet "Réponse de crise" de Google.org. On y trouve un bref descriptif du typhon, qui renvoie sur la page Wikipédia de la catastrophe, quelques liens d'urgence (Croix Rouge, UNICEF, Programme alimentaire mondial) et deux cases de couleurs : verte pour "Je recherche quelqu'un", bleue "J'ai des informations sur quelqu'un". En tapant le nom d'une personne recherchée, une liste de noms apparaît avec leur adresse et leur statut ("Pas d'information" ou "Quelqu'un cherche des informations à propos de cette personne"). Une fois dans la fiche, de nombreux champs peuvent être remplis et Google insiste pour établir un lien entre les personnes qui sont signalées et celles qui proposent des informations. À ce jour, Google a déjà enregistré les données de 51.400 personnes.
Google propose également une version mobile de cet outil de recherche et il est même possible d'intégrer directement ces deux champs de recherche sur n'importe quel site Web, comme suit :
Une carte interactive. Outre cet outil de recherche, Google affiche une carte de la région intégrant les centres d'évacuation et de commande, les hôpitaux ou encore les postes de police. Enfin, les zones les plus touchées par la catastrophe naturelle sont entourées en rouge.
Un outil né en Haïti. Ce n'est pas la première fois que le géant américain met à disposition un tel portail. En janvier 2010, Haïti avait été frappé par un séisme et Google avait ainsi expérimenté son outil de "réponse de crise". En mars dernier, alors qu'un séisme frappait cette fois le Japon, le moteur de recherche proposait également une page similaire, enregistrant pas moins de 5.000 requêtes lors des sept premières heures et un rythme de 200 personnes supplémentaires signalées toutes les cinq minutes.
Vraiment utile sur le terrain ? Comment est perçue une telle initiative du côté des ONG ? "Sur zone, il n'y a bien évidemment plus Internet, donc on ne peut pas se servir de tels outils. En revanche cela peut être pratique en périphérie des zones touchées, ça peut être utilisé par des proches des victimes", reconnaît Bruno David, Directeur des Ressources pour Action contre la faim joint par Europe1.fr. "Mais ça peut aussi être perturbant, stressant pour les proches qui le consultent, si aucun résultat n'apparaît", craint le responsable de l'organisation. "En revanche, dans un second temps, si ce portail de recherche est correctement géré, il peut s'avéré très utile. Mais dans l'immédiat, non, on ne s'en servira pas", confie Bruno David.
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