L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a attaqué jeudi Dick Costolo, président de Twitter, devant la justice française pour injure et diffamation raciale, provocation publique à la haine ou à la violence à l'encontre des juifs. L'UEJF reproche au réseau social d'avoir laissé en ligne des tweets antisémites alors que la société s'était engagée auprès du juge des référés à les rendre inaccessibles.
Fin mars, l'UEJF avait déjà déposé une plainte au pénal contre Twitter et son président pour ne pas avoir répondu à la demande de la justice française d'identifier les auteurs de ces tweets.
D'après les associations, l'intégralité des tweets litigieux demeurent encore aujourd'hui accessibles depuis le territoire français pour quiconque se déclare de nationalité non française lors de l'ouverture ou de la modification d'un compte, et qu'au moins "cinq tweets des plus violents, pourtant signalés dès le mois d'octobre, demeurent en ligne, sans aucune restriction de nationalité déclarée".
L'UEJF avait lancé son combat judiciaire contre la société américaine après la diffusion en octobre 2012 de très nombreux tweets reprenant les mots-clés #unbonjuif et #unjuifmort.
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