Des jeux contre des bons d'achats. La tuerie de Newton a ravivé l'éternel débat de la libre vente des armes à feu aux États-Unis. Mais Southington, une petite ville du Connecticut située à 50 kilomètres du drame qui a secoué tout un pays, a lancé un programme pour racheter les jeux vidéo violents. Mais ce n'est pas tout, puisque les CD et films violents font également partie du programme, qui offre des bons d'achats en échange des biens rapportés. Une fois la récolte terminée, ces biens culturels seront incinérés.
Une réelle portée pédagogique ? "Il y a des jeunes qui semblent dépassés par les jeux vidéo violents. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose", se justifie Joe Erardi, directeur de l'école de Southington. Nous suggérons aux parents ayant des enfants jouant à des jeux vidéo violents de jeter un œil aux jeux. [...] Avoir une conversation est l’étape suivante. Si les parents sont d’accord avec le fait que leurs enfants jouent à ces jeux, ça nous va", conseille t-il. Les jeux en question ? Call of Duty, Medal of Honor ou encore GTA.
Un membre de la NRA est contre. Logiquement, cette initiative n'est pas du goût de tous à Southington. Ryan Nichols, propriétaire d'un magasin de réparation de consoles de jeux de la petite ville, ne veut pas que l'on rejette la faute sur les jeux vidéo : "Ce ne sont pas les jeux vidéo les responsables mais les comportements des humains qui sont à pointer du doigt. Si vraiment c'est comme ça que ça marche, je joue régulièrement au football américain sur ma PlayStation, pourquoi je ne joue pas en NFL (le championnat professionnel américain) ?", lance-t-il. "Les jeux ne disent pas au gens d'entrer dans une école et de tirer sur des enfants, ce n'est pas du tout le message qu'ils véhiculent", se défend Ryan Nichols, par ailleurs membre de la NRA, association de défense des armes à feu.