L’INFO. Une adolescente américaine a prouvé qu’il n’était pas nécessaire d’avoir fait des dizaines d’années d’études ou d’être un as de l’informatique pour trouver une solution au cyber-harcèlement. Lors d’un concours organisé par Google, la jeune fille a présenté ‘Rethink’, un petit programme qui laisse aux expéditeurs de messages d’insultes une chance de relire leur contenu avant de cliquer sur envoyer. Une idée simple qui a séduit le moteur de recherche.
93,4% d’efficacité. ‘Rethink’, un projet visant à lutter contre ce fléau du Web, a été présenté dans le cadre du concours Google Science Fair 2014 par Trisha Prabhu, âgée de 13 ans. Pour cela, la jeune fille a imaginé un programme capable de détecter les messages insultants puis qui propose à l’expéditeur de le relire avant de l’envoyer. Une étude menée sur 533 élèves de 12 à 18 ans dont les tests se sont avérés concluants puisque 93,4% des participants ont décidé de ne pas envoyer leur message après être passé par ‘Rethink’.
Une explication scientifique. Loin d’être une simple idée venue de nulle part, le projet de Trisha Prabhu se base sur des conclusions scientifiques. “Des recherches montrent que les adolescents qui publient un message haineux ne réalisent pas toujours les conséquences de leur action étant donné que le cortex préfrontal, la partie du cerveau qui contrôle le raisonnement et la prise de décision, n’est pas complètement développé avant l’âge de 25 ans”, justifie l’adolescente. “Si les adolescents avaient un mécanisme d’alerte leur suggérant de penser à deux fois leur décision avant d’envoyer volontairement un message injurieux sur un réseau social, le nombre de messages que les jeunes publieraient volontairement serait moindre que ceux envoyés par des ados n’ayant pas un tel mécanisme d’alerte”.
Un prix de 50.000 dollars en jeu. Le concours de Google, dont les votes pour la finale se dérouleront du 1er au 15 septembre à cette adresse, annoncera ses vainqueurs le 23 septembre prochain. Le vainqueur touchera 50.000 dollars (environ 37.000 euros) pour payer ses futures études. L’idée pourrait quoi qu’il en soit inspirer Google, qui pourrait doter son réseau social maison Google+ d’une telle fonctionnalité.
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