L'INFO. Les faux avis sur les sites de restauration, de voyages ou de services se généralisent sur le Web. Afin de lutter contre cette pratique, l'association française de normalisation (AFNOR) publie jeudi une nouvelle norme dont l'objectif est de guider l'internaute face aux avis en ligne. Présentation.
Pourquoi des faux avis ? C'est bien connu, le client est roi dans le commerce. Mais certains portails en ligne mettent à contribution leurs propres employés pour publier des avis négatifs sur les sites concurrents. Par exemple, l'entreprise A décide de publier anonymement un avis négatif sur un restaurant référencé sur le site de l'entreprise B. L'internaute, effrayé par cette critique négative, va alors se diriger vers un autre portail. Il ne reste plus ensuite qu'à l'entreprise A à communiquer pour attirer l'internaute en question.
Triple objectif. Le principe de cette norme AFNOR, qui n'a pas encore de nom officiel, est d'éviter la multiplication sur les faux avis, comme par exemple sur les sites de réservation de voyages ou encore de restaurants. Pour Olivier Gibert, porte parole d’AFNOR, cette future norme comporte trois vertus : "la prime à la fraîcheur, la transparence du mode de traitement et la rigueur adoptée" par les sites qui y souscriront. Concrètement, en adoptant cette norme, c'est forcément les avis les plus récents qui apparaîtront en premier et par défaut sur le site. Et les méthodes de traitements des avis devront être affichées de manière "très claire" dans les conditions d'utilisation du site.
Qui l'adoptera ? Les voyagistes TripAdvisor, Voyages-SNCF ou encore le site des Pages Jaunes ont participé aux discussions pour la mise en place de cette norme avec l'AFNOR. Ces trois portails devraient donc l'adopter rapidement et ont même "développé des fonctionnalités similaires en parallèle", dixit Olivier Gibert. Comme il s'agit d'une norme et non d'une réglementation, il n'y a aucune obligation pour les sites de l'adopter.
C'est pour quand ? La norme, publiée jeudi, pourra être adoptée le jour même par les portails qui le souhaitent. Mais "une norme appartient à tout le monde", précise Olivier Gibert. Chaque site devra adapter ses conditions d'utilisation à la norme et selon Raphaël Colas, président de la commission de normalisation qui a élaboré la norme, "tout cela prendra encore plusieurs mois".
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