Il y a une dizaine d’années, MSN Messenger figurait parmi les logiciels les plus téléchargés sur ordinateur. Désormais intégré à Skype, propriété de Microsoft, l’outil de discussion instantanée n’a plus les faveurs des internautes, qui lui préfèrent les applications mobiles WhatsApp, Facebook Messenger ou encore Google Hangout. Mais une version Web de WhatsApp pourrait voir le jour et relancer l’intérêt du chat sur ordinateur.
Plusieurs indices concordants. Déjà disponible sur les principales plateformes mobiles, la messagerie WhatsApp séduit 600 millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Et d’après le portail spécialisé AndroidWorld, qui a épluché le code source de la dernière version de l’app Android, plusieurs mentions suggèrent la possibilité pour l’internaute de vérifier le statut de ses contacts ainsi que les dates et heures de leurs dernières connexions à WhatsApp. Autre indice de l’arrivée probable de l’application dans une version Web : interrogé par le blog TechCrunch, Pavel Durov, le fondateur de la messagerie Telegram affirmait que son rival pourrait plancher sur une telle déclinaison. D’autant que WhatsApp a récemment embauché un salarié de cette dernière messagerie.
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Un concurrent direct à Facebook Messenger ? En débarquant sur nos ordinateurs, WhatsApp viserait un public encore plus large. Problème : WhatsApp avait été racheté 17,5 milliards d’euros en février dernier par Facebook, devenant ainsi la plus importante acquisition du réseau social. En entrant dans le giron du site de Mark Zuckerberg, la messagerie réfutait l’idée d’une future intégration au sein de son nouveau propriétaire. En développant une mouture Web, WhatsApp montre que le service est bien parti pour rester indépendant. Mais risque de concurrencer directement Facebook Messenger, accessible depuis n’importe quel terminal connecté au Web.