L'info. WonderBook, le Livre des sorts, le premier livre vidéoludique imaginé par Sony, vient de sortir, sur PS3 exclusivement. Son prix ? 40 euros pour le livre et le jeu et 70 euros en ajoutant la caméra et la manette PSMove.
Qu’est-ce qu’un livre jeu ? C’est un jeu vidéo auquel on joue en s'appuyant sur un livre papier traditionnel. Ce livre contient une dizaine de pages cartonnées arborant un sigle géant tandis que le jeu requiert trois accessoires : le livre donc, une manette PlayStation Move et la caméra de la PS3.
Comment on joue ? Placez le livre au sol bien en face de la télévision et de la caméra, asseyez-vous par terre, attrapez votre manette et lancez le jeu. L’image du joueur apparaît sur la télévision et la PlayStation Move se transforme en baguette magique. À l'écran, le livre cartonné devient un grimoire contenant des explications pour apprendre de nombreux sorts. Au fur et à mesure qu'on feuillette le livre papier, les pages virtuelles s'animent selon la progression dans le jeu : le contenu apparaît en 3D à l’écran et des objets virtuels en sortent régulièrement pour mettre à l’épreuve le joueur.
L'univers Potter sans Harry. J.K. Rowling, qui a écrit les sept tomes de la mythique saga, a participé à l’élaboration de Wonderbook. Mais le jeune magicien à lunettes est totalement absent du jeu mis à part les sorts qui sont enseignés, directement inspirés de ceux décrits dans les livres. Le parallèle s’arrête là : pas de Ron, pas d’Hermione et pas de Celui Dont Il Ne Faut Pas Prononcer Le Nom.
Elle est bien l’histoire ? À vrai dire, il n’y a pas d'histoire. Il s’agit d’un vieux guide écrit par une (gentille) sorcière, que vos enfants découvriront au fil des pages, à travers cinq chapitres. Chaque chapitre est divisé en deux parties, comprenant différents sorts à apprendre et à mettre en pratique. Cela se passe au moyen-âge dans un univers proche de celui d’Harry Potter, mais celui n’apparaît jamais dans le jeu. L’absence de scénario est totale, et on le regrette.
Ils sont durs les sorts ? Les sorts sont donc au coeur du jeu et le joueur doit mettre en pratique chaque sort avant d’êtres mis à l’épreuve pour prouver qu’il peut passer au niveau suivant. Tantôt le joueur doit créer un jet d’eau qui sortira de sa baguette, tantôt il apprend à rétrécir et augmenter les objets ou encore à faire apparaître des informations cachées.
C’est de la vraie magie ? Bien sûr que non, mais l’illusion est réussie : on se prend à imaginer qu’un lutin se balade bien dans le livre devant soi, ou encore que notre apprenti magicien est parvenu à venir à bout d’une terrible plante vivante grâce à ses sorts. Notons que le jeu s’adresse aux plus de sept ans (c’est indiqué sur la boîte) mais ne devrait pas intéresser les plus de 12 ans.
On peut jouer en cachette dans le noir ? C’est la limite principale du capteur du PlayStation Move : il faut une pièce bien éclairée et un grand espace de jeu pour jouer à Wonderbook. Inutile d’essayer dans la pénombre, même pour les amateurs de sensations fortes.
Ça dure longtemps ? Le temps de jeu est très limité. Les cinq missions se font assez rapidement, malgré quelques difficultés pour certaines épreuves : la précision n’est pas toujours au rendez-vous, ce qui peut bloquer le joueur. Les plus impatients pourront passer les longues séances d’introduction de chaque sort mais en tout, difficile de dépasser les quatre heures de jeu. Surtout, Wonderbook n’a aucun potentiel de rejouabilité : une fois le sort appris, on n’a aucune envie de suivre à nouveau les explications et les exercices d’apprentissage.
VERDICT :
Une réalisation rafraîchissante pour une première du genre de la part de Sony. Wonderbook retranscrit l’univers de la magie à travers une nouvelle façon de jouer. On se prend rapidement au jeu, même si l’absence de véritable histoire est à souligner. Dommage qu’il n’y ait aucune rejouabilité, ce qui réduit considérablement le temps de jeu.
>> On a aimé :
- La beauté des animations en relief
- L’accessibilité des sorts
- L’univers musical
>> On n’a pas aimé :
- Où est passé Harry Potter ?
- Le manque de précision dans certaines épreuves
- L’absence totale de scénario
- L’impossibilité de jouer sur son canapé ou dans le noir
- Aucune rejouabilité