La police allemande a mené des perquisitions chez treize utilisateurs d'un logiciel d'espionnage baptisé "DroïdJack", qui permet de prendre le contrôle à distance de tablettes et smartphones opérant sous Android, a-t-on appris jeudi auprès du parquet général de Francfort (ouest).
Matériel informatique saisi. Les policiers allemands ont saisi mardi le matériel informatique et mobile de treize personnes qui "n'ont pas de lien entre elles", a précisé le porte-parole du parquet de Francfort, qui s'emploie à déterminer l'usage qu'elles en ont fait. "DroïdJack" permet d'écouter les conversations téléphoniques, de prendre des photos, d'envoyer des textos ou encore d'accéder aux données de l'appareil à l'insu de son propriétaire. Il s'avère notamment redoutable pour récupérer les coordonnées bancaires des utilisateurs grâce à la technique du "phishing".
Une enquête multinationale. Les perquisitions du parquet de Francfort, spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité en Allemagne, s'inscrivent dans le cadre d'une enquête multinationale coordonnée par les agences européennes chargées de la police (Europol) et de la coopération judiciaire (Eurojust) et à laquelle participent également la France, la Belgique, la Suisse et la Grande-Bretagne. Des perquisitions ont également été lancées mardi dans ces pays, précise le parquet de Francfort, à l'origine de l'enquête internationale sur le logiciel espion.