Android : l'Union européenne laisse plus de temps à Google pour se défendre

Le PDG de Google, Sundar Pichaï.
Le PDG de Google, Sundar Pichaï. © JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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Grégoire Martinez avec AFP , modifié à
L'Union européenne accuse Google d'obliger les fabricants de smartphones qui utilisent son logiciel à préinstaller certains de ses services sur leurs appareils.

La Commission européenne a accordé un délai supplémentaire au géant américain Google pour qu'il puisse répondre aux accusations concernant son système d'exploitation et les applications Android, a indiqué mercredi un porte-parole de l'exécutif européen. "Google a jusqu'au 7 septembre pour formuler sa réponse", a-t-il déclaré, précisant que le groupe américain avait demandé de disposer "d'un peu plus de temps pour réexaminer les documents dans son dossier".

Préinstallation de certaines applications. Le 20 avril, la Commission avait adressé à Google une "communication des griefs" concernant Android. Bruxelles l'accuse notamment d'obliger les fabricants de smartphones qui utilisent son logiciel à également préinstaller ou privilégier certains de ses services sur leurs appareils. 

Washington s'énerve. Mercredi après-midi, la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, devait rencontrer à Bruxelles le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, qui effectue une tournée en Europe, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. Cette rencontre survient dans un contexte tendu entre les Etats-Unis et la Commission européenne : Washington s'est à plusieurs reprises emporté contre Bruxelles en raison des enquêtes menées par l'UE sur les pratiques fiscales des multinationales, qui viseraient de "manière disproportionnée" les firmes américaines.