Un échec en bonne et due forme... Facebook Messenger a annoncé lundi soir qu'il allait supprimer sa fonctionnalité "Messenger Day" qui permettait à ses utilisateurs de mettre en ligne des stories sur le modèle de ce qui se fait sur Snapchat ou Instagram. Le service n'a jamais trouvé son public et l'espace réservé dans l'application était régulièrement vide.
Facebook mutualise ses moyens
Lancées en mars 2017, les stories sur Facebook Messenger n'ont pas rencontré le succès escompté. Le réseau social n'a d'ailleurs jamais communiqué de chiffres sur leur utilisation. Les espoirs de David Marcus, le responsable de Messenger chez Facebook qui expliquait en juin dernier à Europe 1 que "de belles évolutions étaient encore à venir" et que des chiffres seraient communiqués "prochainement", se sont visiblement heurtés à une autre réalité.
Pour se relancer sur le sujet, Facebook a donc décidé de mutualiser les stories présentes sur Facebook et sur Facebook Messenger. Autrement-dit, ce sont désormais les stories mises en ligne sur Facebook qui s'afficheront dans Messenger. Seul problème, les stories de Facebook n'ont pour le moment rencontré guère plus de succès que celles de Messenger. Un tel choix ressemble donc à une tentative pour réussir, enfin, à faire adopter les stories aux utilisateurs de Facebook. Car à l'inverse d'Instagram, où la fonctionnalité est plébiscitée par les utilisateurs, Facebook n'est pour le moment pas parvenu à séduire.
Une bataille pour rester "cool"
Quelques semaines après le lancement des stories sur Facebook et Facebook Messenger, plusieurs utilisateurs de stories sur Instagram et membre du réseau social de Mark Zuckerberg expliquaient à Europe 1 ne pas en comprendre l'intérêt. "Messenger c'est fait pour envoyer des messages, pas pour partager des images" tranchait Alix, une utilisatrice. "Sur Facebook, je partage des contenus que j'ai aimé, des goûts musicaux ou des articles d'actualité, pas ma journée", affirmait aussi Mickaël.
Mais si le réseau social insiste tant, c'est que les stories sont particulièrement utilisées par les jeunes, un public très présent sur Instagram et Snapchat que Facebook cherche à séduire pour continuer à faire grossir sa communauté qui compte aujourd'hui plus de deux milliards de membres, mais de laquelle les jeunes se désintéressent parfois. Une étude menée sur des jeunes de 13 à 17 ans et publiée au printemps dernier montrait que les jeunes attribuent une note de "cool" de 7,2 à Snapchat contre seulement 5,7 pour Facebook...