Jusqu'à 211.591 utilisateurs français de Facebook ont été impactés par le scandale autour de la diffusion de données personnelles qui touche le réseau social, a confirmé Facebook à Europe 1 jeudi.
Le scandale autour de la diffusion de données personnelles d'utilisateurs de Facebook a pris une nouvelle ampleur mercredi : le réseau social a estimé à quelque 87 millions, contre 50 évoqués jusqu'ici, le nombre de membres dont les données personnelles ont pu être récupérées à leur insu par Cambridge Analytica. Si la France n'apparaît pas dans le Top 10 des pays les plus touchés, jusqu'à 211.591 personnes utilisateurs français du réseau social ont été impactés, a confirmé Facebook auprès d'Europe 1 jeudi.
76 Français ont téléchargé l'application incriminée. Pour récupérer ces données, Cambridge Analytica aurait profité d'une application tierce baptisée "Thisisyourdigitallife". Un "questionnaire" que 76 personnes en France ont installé. Comment expliquer, donc, un nombre si élevé de membres concernés ? Ces 211.591 personnes "ont potentiellement été impactées car elles étaient amies avec une personne ayant installé l’application thisisyourdigitallife", explique Facebook. Soit avec l’un des 76 utilisateurs ayant téléchargé l'application, soit avec un (ou des) utilisateur(s) qui l'ont téléchargée ailleurs dans le monde.
Le régulateur britannique chargé de la protection des données (ICO) a annoncé jeudi enquêter sur 30 organisations, dont le géant américain Facebook, pour leur utilisation de données personnelles à des fins politiques.
L'ex-président nigérian n'était pas au courant
L'ancien président nigérian Goodluck Jonathan n'était "pas au courant" de l'utilisation par son parti des services de la société de conseil en communication britannique Cambridge Analytica pour la campagne électorale de 2015, a affirmé jeudi son porte-parole. Après les révélations faites par un ancien employé de la société, selon lesquelles un "milliardaire Nigérian" a payé Cambridge Analytica pour diffuser des vidéos dépeignant le candidat et concurrent Muhammadu Buhari comme un musulman extrémiste pro-sharia, le gouvernement nigérian a annoncé qu'il allait mettre en place un comité pour enquêter sur cette affaire.