Il y aurait environ 10.000 startups en France, mais Cédric O, secrétaire d'Etat en charge du numérique, estime qu'elles pourraient "facilement" être deux à trois fois plus. Invité de la France bouge, sur Europe 1, à l'occasion de la journée internationale des startups, il a dressé un état des lieux des réalisations et des perspectives pour les startups tricolores. "Ce secteur-là est un vecteur essentiel de création de richesses et d'emplois", pose d'emblée Cédric O. "Il faut faire en sorte que l’on ait nous aussi nos GAFA, sinon on risque d’être technologiquement dominés." Le secrétaire d'Etat au numérique fait tout de même état de son optimisme : "Je pense que l’on aura de très grands champions dans les années à venir."
De nombreux éléments de satisfaction...
La startup française a le vent en poupe, assure-t-il en effet. Cédric O prend à témoin les chiffres des levées de fonds qui ne cessent d'augmenter : ceux-ci ont doublé entre 2017 et 2019, passant de 2,5 à 5 milliards d'euros, portés par l'investissement privé. "Ça se développe extrêmement vite, nous sommes troisième en Europe et nous allons rattraper les Allemands." Le secrétaire d'Etat parle même d'une évolution des mentalités, en France, concernant l’investissent, le goût du risque et l'esprit entrepreneurial. "Quand j’étais en école de commerce, tout le monde voulait aller dans les grands groupes. Maintenant les meilleurs veulent créer leur entreprise."
... Mais il reste de nombreux freins non négligeables
Mais des freins au développement d'un écosystème vertueux pour les startup françaises demeurent. Si l'introduction en bourse et l'internationalisation de ces entreprises occasionnent quelques "difficultés", c'est la recherche des talents qui semble faire le plus défaut : bien formés et courtisés à l'étranger, les chercheurs et entrepreneurs ne sont pas assez nombreux pour répondre aux besoins actuels. "Il faut que l’on forme plus de gens au numérique. C’est aujourd’hui le premier facteur limitant de développement", estime Cédric O.
Egalement invité d'Europe 1, Guy Gourevitch, président d'une association d'investisseurs spécialisés dans les startup, a tenu a prendre à témoin le ministre. Selon lui, les problèmes des startups sont bien plus larges. "Il faut une simplification de la réglementation, des contraintes juridiques et réglementaires adaptées aux toutes petites boîtes qui ont besoin d'une réactivité immédiate." Selon lui, les startup souffrent également d'un manque endémique de financement, bien que les choses évoluent dans le bon sens.