Peut-être allez-vous croiser des voitures autonomes sur les routes dans les semaines à venir... Un décret paru cette semaine autorise désormais les essais de véhicules sans conducteur sur tout le territoire. Cette autorisation constitue une nouvelle étape qui va permettre aux constructeurs de récolter plus de données sur le fonctionnement des voitures et le comportement des autres conducteurs avant l'arrivée des voitures autonomes commerciales.
Des tests partout en France
Pour faciliter ces tests, le décret prévoit que les constructeurs puissent tester des voitures autonomes sur routes ouvertes, c'est-à-dire des routes où circulent de vraies voitures. Jusqu'à présent, les constructeurs devaient systématiquement demander une dérogation temporaire. Depuis 2014, le gouvernement en avait validé 54, dont une vingtaine sont encore en cours notamment pour Renault, PSA et Valeo. Avec le nouveau système, les entreprises qui développent des voitures autonomes pourront obtenir des permis de test valables jusqu'à deux ans auprès des exploitants des routes et des autorités.
D'après le décret, si la présence d'un conducteur est toujours obligatoire pour reprendre le contrôle en cas de problème, il ne sera plus obligé d'être derrière le volant. Il pourra s’asseoir sur un autre siège avec des commandes spécifiques. Enfin, le décret prévoit que c'est la responsabilité du constructeur de voiture qui sera engagée en cas d'accident, pas celle du conducteur.
Ne pas prendre de retard
Pour aller plus loin, les tests ne seront pas limités aux voitures individuelles. Des navettes pouvant transporter des passagers vont aussi arriver sur les routes. Avant d'accueillir leurs premiers occupants elles devront toutefois être testées à vide et ne seront pas accessibles à tous. Les mineurs, par exemple, ne pourront pas monter à bord. Côté marchandise, des véhicules autonomes de transport de colis seront aussi autorisés.
Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement veut éviter que la France prenne du retard dans ce domaine. Les premières voitures autonomes grand public devraient en effet arriver très rapidement, début dès le début des années 2020, voire en 2021, selon les constructeurs. Tous travaillent actuellement sur le sujet, mais pour que leur mise sur les routes au-delà de l'expérimentation soit permise, la loi devra encore évoluer.