SOS Racisme, SOS Homophobie et l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénoncent "l'inefficacité des systèmes de modération des contenus haineux" sur Twitter, Facebook et YouTube, dans une étude rendue publique jeudi.
586 contenus massivement signalés. Des militants ont réalisé "le premier testing de masse sur internet" en signalant aux plate-formes internet concernées, du 31 mars au 10 mai, "586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l'apologie du terrorisme ou de crime contre l'humanité", écrivent les trois associations dans un communiqué. Sur les 205 contenus signalés sur Twitter, "seuls 4% ont fait l'objet d'un retrait". Pour les trois associations, Twitter est "l'acteur s'étant le moins conformé à ses obligations légales et à ses propres conditions générales d'utilisation".
Les plateformes ignorent ces signalements. L'étude est publiée au lendemain de l'inauguration par le Premier ministre Manuel Valls du nouveau siège parisien du site de micro-blogging américain. Si l'on en croit l'étude, YouTube ne fait guère mieux que Twitter, ayant supprimé 7% des 225 contenus haineux signalés. De son côté, Facebook a fait disparaître 34% des 156 contenus mis en cause par le testing. Pour le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, "les plate-formes refusent d'assumer leurs responsabilités qui commandent d'empêcher de se transformer en canaux de propagation de la haine".