Facebook poursuit sa lutte contre les fausses informations. Le réseau social de Mark Zuckerberg a annoncé dimanche qu'il allait proposer pour la première fois en Europe, en Allemagne, son outil de signalement des fausses informations. Un pas important à l'approche de la campagne politique qui doit permettre d'élire le prochain chancelier fin 2017.
Un message d'avertissement. Dans la pratique, cet outil fonctionne grâce aux signalements effectués par les internautes. Si ces derniers repèrent un article qui leur semble erroné ou faux, ils ont la possibilité de la signaler au réseau social via un bouton dédié. Des journalistes "issus de médias indépendants" sont alors chargés de vérifier le contenu de ces articles. Un système automatique est aussi chargé de détecter les articles inexacts et de les soumettre à la vigilance des journalistes travaillant avec Facebook.
Lorsqu'un article est jugé faux ou erroné par l'équipe de journalistes, ce dernier est déclassé dans le fil d'actualité des internautes. Autrement dit, le lien s'affiche plus bas dans la timeline des utilisateurs. L’article est également accompagné d'un message d'avertissement prévenant l’utilisateur que son information est fausse. Un internaute souhaitant le partager voit également le même message apparaître.
Facebook multiplie les initiatives. Depuis quelques semaines, Facebook multiplie les initiatives pour lutter contre la propagation des fausses informations. "Nos efforts sont concentrés sur la diffusion des canulars clairs qui ont été créés par les spammeurs", précise dans un communiqué le réseau social qui a notamment été pointé du doigt après l'élection de Donald Trump en novembre dernier.
En plus de cet outil de signalement, le réseau social a aussi décidé de couper, avec Google, les revenus publicitaires des faux sites d'actualité. "Nous allons restreindre les publicités sur les pages qui dénaturent ou masquent les informations sur l'éditeur, ses contenus ou le but premier du propriétaire du site", expliquait Google en novembre à ce sujet.