Des excuses et des promesses. Mark Zuckerberg, le fondateur et CEO de Facebook, doit s'exprimer pour la première fois devant le Congrès américain mardi soir trois semaines après le début du scandale Cambridge Analytica. Le jeune homme, qui abandonnera exceptionnellement son traditionnel t-shirt au profit d'un costume, devrait reconnaître qu'il a fait une "erreur" personnelle en ne faisant pas assez pour lutter contre les mauvais usages du réseau. "Nous n'avons pas fait assez pour empêcher ces outils d'être utilisés de façon malintentionnée (...). Nous n'avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c'était une grosse erreur. C'était mon erreur et je suis désolé", a-t-il prévu de dire, selon le texte de son intervention mis en ligne lundi (en anglais).
87 millions de comptes concernés. La firme britannique Cambridge Analytica a récupéré, via un questionnaire psychologique auquel ont répondu 270.000 personnes, les données de 87 millions d'utilisateurs du réseau social en 2014. Cela a permis à la société de se constituer une précieuse base de données avant d'être embauchée par l'équipe de campagne de Donald Trump en 2016. A l'époque, les applications autorisées par une personne avaient accès aux données de ses amis, ce qui explique le très grand nombre de personnes affectées au final. Cette option avait été supprimée en 2014.
En outre, Mark Zuckerberg est sommé de venir s'expliquer devant le Parlement européen sur ce scandale, a averti lundi le président de son principal groupe, le Parti Populaire européen (PPE). "Le refus de Mark Zuckerberg de se présenter devant le Parlement européen est un manque de respect inacceptable", a dit Manfred Weber, alors que l'instance européenne avait déjà invité le patron de Facebook à venir expliquer devant les représentants des 500 millions de ressortissants de l'UE comment leurs données personnelles ont pu être recueillies et exploitées en violation des droits à la confidentialité.