Fusillade de Las Vegas : Google et Facebook s'excusent après avoir propagé de fausses nouvelles

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De fausses informations destinées à politiser l'événement ont été diffusés sur Google et Facebook © LOIC VENANCE / AFP
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M.R.
Les deux géants du web ont présenté leurs excuses et assuré que leurs algorithmes allaient être améliorés pour éviter que cela ne se reproduise. Des articles donnant le nom d'un faux tireur ont été diffusés sur Google et Facebook.

Les deux géants du web Google et Facebook ont présenté leurs excuses après que de fausses nouvelles concernant la fusillade de Las Vegas qui a fait 59 morts dimanche ont été propagées sur leurs réseaux, rapporte The Guardian mercredi. 

Un faux tireur rapidement désigné. Alors que la police n'avait pas encore diffusé l'identité de l'auteur de la fusillade, des articles aux sources obscures désignant un coupable sont remontés en tête de Google News. On pouvait y lire que le tireur serait Geary Danley présenté comme un opposant démocrate à Donald Trump. Une information provenant du forum 4-chan, précise The Guardian. Rapidement après, un blog promouvant les thèses conspirationnistes, Gateway Pundit, a publié un article sans fondements qui renforçait la culpabilité de Geary Danley. 

De 4-chan au "Safety Check" de Facebook. La rumeur a alors commencé à prendre de l'ampleur jusqu'à se retrouver cité dans les articles recommandés par le système de "Safety Check" de Facebook, cette fonctionnalité mise en place par le réseau social pour que les personnes présentes à un événement dramatique puisse rassurer leurs proches et communiquer avec eux a donc participé à la propagation de cette fausse accusation.

Des informations manipulées. La police locale a rapidement diffusé la véritable identité de l'assaillant : Stephen Paddock, un retraité de 64 ans qui s'était installé au Mandalay Bay surplombant le festival de country "Route 91 Harvest" sur lequel il a ouvert le feu. Le site Infowars connu pour sa positions ultra-partisanes en faveur de Donald Trump a alors affirmé que de la "littérature antifasciste" avait été retrouvée auprès de ce tireur. Une autre information erronée destinée à attiser la colère des soutiens de Donald Trump.

Google et Facebook rejettent la faute sur les algorithmes. Pour répondre à la polémique sur ces fausses informations largement diffusées, Google s'est expliqué dans un communiqué. "En quelques heures, l'histoire de 4chan a été remplacée par des résultats pertinents par l'algorithme. Cela ne devrait apparaître dans aucune requête, et nous allons continuer à améliorer les algorithmes pour éviter que cela ne se reproduise", cite The Guardian

Quant à Facebook, le réseau social a aussi répondu aux critiques en accusant son algorithme. "Notre centre mondial des opérations de sécurité a repéré ces messages ce matin [lundi] et nous les avons supprimés. Cependant, leur retrait a été retardé, ce qui leur a permis d'être sauvegardés et diffusés en ligne. Nous travaillons à résoudre le problème qui a permis que cela se produise et regrettons profondément la confusion que cela a causé."