Samsung continue de se battre avec ses Galaxy Note 7. Après avoir rappelé définitivement le smartphone mi-octobre, le constructeur sud-coréen s'apprête à prendre une mesure encore plus radicale. Il va rendre les smartphones distribués aux Etats-Unis inutilisables. En France, leur recharge sera limitée à 30% de la capacité de la batterie.
La capacité de recharge limitée en Europe. Selon Samsung, un peu plus de 10% des Galaxy Note 7 n'ont pas été renvoyés par leurs propriétaires depuis le lancement de la procédure de rappel il y a près de deux mois. Pour éviter tout risque d'explosion de ces modèles, l'entreprise a donc décidé de prendre des mesures radicales. Les options diffèrent selon les pays. En France, mais aussi au Royaume-Uni, le constructeur explique qu'il va déployer le 15 décembre une mise à jour limitant la recharge de l'appareil à 30% de sa capacité. Un moyen d'éviter les recharges trop longues et de diminuer les risques de surchauffe. L'utilité de cette mesure pose cependant question, alors qu'un premier rapport d'expert avance que les explosions ne seraient pas directement dues à la batterie, mais au design du Galaxy Note 7.
Les smartphones bloqués aux États-Unis. Outre-Atlantique, la mesure est encore plus radicale. Samsung Mobile US prévoit en effet la diffusion d'une mise à jour bloquant totalement la recharge de ses Galaxy Note 7. Autrement dit, une fois le smartphone déchargé, il sera impossible à son utilisateur de le charger de nouveau. Ils seront aussi incapables de se connecter au moindre réseau. T-Mobile sera le premier opérateur à déployer cette mise à jour le 27 décembre prochain, suivi par AT&T le 5 janvier et Sprint le 8 janvier. Avec une telle mesure, plus que de rendre le téléphone inutilisable, il s'agit surtout pour Samsung de pousser les possesseurs de Note 7 à (enfin) renvoyer leurs exemplaires.
Un énorme fiasco. Mais le chemin reste encore long pour la firme sud-coréenne. Avant de pouvoir espérer passer à autre chose, l'entreprise doit terminer de récupérer ses appareils, mais aussi dévoiler d'ici la fin de l'année son rapport d'enquête sur ce qui restera comme l'un des plus gros fiascos de l'histoire des nouvelles technologies.