Google a fait appel mardi de son amende record infligée par l'UE de plus de 4 milliards d'euros, pour abus de position dominante de son système d'exploitation pour smartphone.
Google a fait appel mardi de l'amende record de 4,34 milliards d'euros qui lui avait été infligée en juillet par l'UE pour position dominante de son système d'exploitation pour smartphones Android, a annoncé le groupe américain. "Nous avons fait appel contre la décision de la Commission européenne sur Android, devant le Tribunal de l'Union européenne", a déclaré le porte-parole de Google Al Verney. Le montant de cette amende avait battu tous les records. Il sanctionnait l'entreprise américaine pour avoir abusé de la position dominante d'Android, son système gratuit d'exploitation pour smartphone, afin d'asseoir la suprématie de son service de recherche en ligne.
Google dans le viseur de la Commission. La Commission européenne a sommé en juillet l'entreprise américaine "de mettre fin à ses pratiques illégales dans les 90 jours, sous peine de se voir infliger des astreintes allant jusqu'à 5% du chiffre d'affaires journalier moyen mondial d'Alphabet", la maison mère de Google. Android - système d'exploitation utilisé pour 80% des appareils en Europe et dans le monde, qui est l'équivalent de l'iOS pour l'iPhone d'Apple - est dans le collimateur de la Commission européenne depuis plusieurs années. La Commission européenne avait notamment accusé en juillet le groupe californien d'exiger des fabricants qu'ils pré-installent l'application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l'octroi de la licence pour sa boutique d'applications en ligne (Play Store).
Un appel jugé d'ici plusieurs années ? La Commission l'avait également accusé d'avoir à payer certains grands fabricants et certains grands opérateurs de réseaux mobiles pour qu'ils pré-installent en exclusivité l'application Google Search sur leurs appareils. Enfin, elle avait accusé Google d'avoir empêché les fabricants souhaitant pré-installer les applications Google de vendre ne serait-ce qu'un seul appareil mobile intelligent fonctionnant sur d'autres versions d'Android non approuvées par Google. Le PDG de Google, Sundar Pichai, avait annoncé dès juillet que le groupe ferait appel de sa condamnation. L'appel pourrait mettre des années à être jugé par la justice européenne.