Google s'est engagé jeudi à ce que ses travaux en matière d'intelligence artificielle ne servent pas à fabriquer des armes ou quoi que ce soit qui puisse causer des blessures, après un tollé interne sur une collaboration du groupe avec le Pentagone.
"Nous avons conscience qu'une technologie aussi puissante soulève aussi d'importantes questions à propos de son usage", a écrit sur le blog du groupe son patron Sundar Pichai, en énumérant une série de principes éthiques sur l'usage de l'intelligence artificielle. Google a aussi promis, entre autres, de ne pas aider à des missions de surveillance grâce à ses outils d'intelligence artificielle. Sundar Pichai a en revanche pris soin de préciser que le groupe ne renonçait pas à travailler avec l'armée "dans beaucoup d'autres domaines", comme la cybersécurité, le recrutement ou encore pour les missions de sauvetage.
Today we’re sharing our AI principles and practices. How AI is developed and used will have a significant impact on society for many years to come. We feel a deep responsibility to get this right. https://t.co/TCatoYHN2m
— Sundar Pichai (@sundarpichai) 7 juin 2018
La fronde de milliers d'employés. Google fait face depuis plusieurs semaines à une fronde de milliers d'employés, furieux de le voir travailler avec le Pentagone pour aider les drones à mieux distinguer les objets des humains grâce à l'intelligence artificielle. Selon des médias américains, le groupe a décidé vendredi dernier de ne pas renouveler ce contrat avec le ministère de la Défense lors de son arrivée à échéance en 2019. La direction du groupe avait aussi promis la publication d'une série de principes éthiques sur l'usage des technologies. Les géants technologiques comme Google, Microsoft ou Amazon sont sur les rangs pour remporter un énorme contrat avec le Pentagone, qui souhaite recourir au "cloud" informatique.