La France a rendu public lundi un "appel pour la confiance et la sécurité du cyberespace" signé par plusieurs centaines d'États et d'acteurs de l'Internet, et destiné à relancer des discussions sur un code international de comportement sur le réseau mondial.
La Chine et les États-Unis absents des signataires. Le président de la République Emmanuel Macron présentera cet appel lundi dans un discours à l'Unesco, pour l'ouverture du Forum sur la gouvernance d'Énternet, en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Le nombre exact des signataires et leurs noms seront dévoilés dans la journée. Ni la Chine, ni la Russie, ni le gouvernement fédéral américain ne devraient figurer parmi les signataires. Mais une "une majorité" d'États européens l'avait déjà paraphé, ainsi qu'une "masse critique" d'acteurs américains, a indiqué l'Elysée. Le géant américain Microsoft et l'Internet society, une ONG qui défend un internet fiable et ouvert à tous ont ainsi tous les deux indiqué avoir signé le texte.
Élaborer un code international… L'appel vise à relancer des discussions sur un code international qui sont au point mort depuis 2017, lorsqu'un groupe d'experts mis en place à l'ONU s'est séparé sur un constat d'échec, du fait des divergences entre les grandes puissances de la planète. "Nous réaffirmons notre soutien à un cyberespace ouvert, sûr, stable, accessible et pacifique", indique l'appel de Paris, dont le texte a été rendu public lundi par l'Élysée. "Nous nous déclarons résolus à agir de concert" pour empêcher les cyberactivités malveillantes "qui causent des dommages importants, sans discernement ou systémiques", indique également le manifeste. De même, les signataires s'engagent à développer les capacités pour "empêcher des acteurs étrangers de perturber des processus électoraux".
... pour défendre "un Internet libre". Les signataires promettent également d'empêcher des acteurs privés de répliquer aux attaques informatiques par d'autres attaques informatiques également destructrices. "Il faut inventer un mode d'organisation" pour le réseau mondial, explique-t-on à l'Élysée. "Sinon, les menaces sérieuses" qui ont commencé à prendre corps ces dernières années " vont porter atteinte à l'Internet libre, ouvert, et sûr que nous défendons", indique-t-on de même source.