Dans un email envoyé à ses salariés jeudi, Google promet notamment de mieux accompagner les victimes et de former obligatoirement ses salariés sur le sujet du harcèlement.
Accusé d'avoir couvert des cas de harcèlement sexuel, Google a promis jeudi transparence et soutien aux victimes, répondant ainsi à la colère de milliers de salariés qui avaient manifesté la semaine dernière, inspirés à leur tour par le mouvement #MeToo.
"Sincèrement désolés". "Il faut reconnaître que nous n'avons pas toujours fait ce qu'il fallait par le passé et nous en sommes sincèrement désolés", a écrit le patron du géant technologique Sundar Pichai dans un email aux salariés. "Clairement nous devons effectuer des changements", a-t-il poursuivi, accompagnant son message d'une série de mesures pour "de plus de transparence" et de "soutien".
Mieux soutenir les victimes. Google promet notamment de communiquer régulièrement le nombre de cas de harcèlement sexuels avérés dans l'entreprise et les mesures disciplinaires prises. Quant aux salariés faisant remonter de tels agissements, ils seront mieux soutenus et accompagnés, a assuré le groupe, qui vient de fêter ses vingt ans.
Formation obligatoire des salariés. Comme le demandaient ses salariés, Google va aussi mettre fin à la "clause d'arbitrage" obligatoire, qui contraint les employés à recourir à une forme de médiation hors tribunaux plutôt qu'à un procès en cas de harcèlement ou d'agression sexuels. Elle sera désormais "optionnelle". Cette clause est fréquente dans les entreprises américaines. Google s'est aussi engagé à renforcer les formations obligatoires des salariés sur ce sujet ou encore, plus prosaïquement, à "décourager" la consommation "excessive" d'alcool.