Emmanuel Macron a promis lundi une couverture de la totalité du territoire en haut et très haut débit d'ici à 2020. Mais cette accélération du calendrier est-elle réaliste ?
Le pari est-il jouable ? Emmanuel Macron a déclaré lundi vouloir "accélérer le calendrier" pour parvenir à une couverture totale de la France en haut et très haut débit "d'ici à la fin de l'année 2020" et "non plus 2022" comme promis par Edouard Philippe lors de son discours de politique générale.
Les territoires pas servis à égalité. Toutes les techniques pourront être utilisées et c'est cela qui rend le défi réalisable. Contrairement à son Premier ministre, le chef de l'Etat ne promet pas du très haut débit partout mais du haut et très haut débit. Il s'agit donc d'un mélange qui laisse entendre que tous les territoires ne seront pas servis à égalité.
Certains, notamment dans les grandes villes, disposent déjà de la fibre optique, le système le plus avancé et le plus rapide. Pour les autres, la promesse du président sera tenue grâce à des systèmes moins performants mais plus faciles à déployer. Il y aura donc un mélange de technologies : du câble modernisé, du satellite ou encore des box internet alimentées par les ondes 4G.
Le bâton ou la carotte ? Reste maintenant à savoir comment le gouvernement va contraindre les opérateurs à accélérer le déploiement des leurs réseaux respectifs. Le bâton ou la carotte ? Le bâton, ce sera la menace de sanctions, tandis que la carotte, comme le souhaite l'opérateur Orange, consisterait à des incitations fiscale. Autrement dit, une baisse d'impôts lorsqu'un opérateur apporte du haut débit dans une zone peu peuplée.