L'une des entreprises américaines travaillant sur le projet Hyperloop, système futuriste de transport à grande vitesse, a annoncé mardi l'implantation d'un centre de recherche et développement européen dans le Sud-Ouest, à Toulouse.
Une piste d'essai à Toulouse. Hyperloop Transportation Technologies (HTT) va bâtir des locaux sur l'ancienne base aérienne de Francazal, selon un accord signé mardi matin par les dirigeants de la société, Toulouse métropole, la région Occitanie et la préfecture de région. Le centre doit notamment comprendre des locaux de recherche et une piste d'essai "d'environ 1 km".
Les "premiers aménagements seront lancés dès 2017" avec la création de "50 emplois directs dans un premier temps", ajoutent-ils. Un investissement de 40 millions de dollars (37,2 millions d'euros) est prévu sur les cinq années à venir, ont précisé les dirigeants de l'entreprise, basée à Playa Vista, en Californie.
Une vitesse de 1.200 km/h. La technologie d'Hyperloop, considérée par certains comme de la science-fiction, permettrait de transporter des passagers dans des capsules circulant dans un tube à basse pression, "à une vitesse pouvant atteindre 1.200 km/h". "Toulouse est le centre névralgique de l'industrie aérospatiale européenne et il nous semble tout à fait naturel d'avoir une présence ici, aux côtés de nombreux de nos partenaires et confrères", a déclaré Dirk Ahlborn, président-directeur général de la start-up dans un communiqué.
Un projet initié par Elon Musk. Le projet d'Hyperloop avait été lancé en 2013 par le milliardaire Elon Musk, déjà à l'origine des voitures électriques Tesla et du lanceur de satellites SpaceX. Estimant n'avoir pas le temps de s'y consacrer, Elon Musk a laissé son projet ouvert aux offres concurrentes de plusieurs entreprises souhaitant le développer et n'a investi d'argent dans aucune d'entre elles. Mercredi dernier, HTT avait annoncé le lancement d'une étude de faisabilité pour une potentielle liaison entre la ville tchèque de Brno et la capitale slovaque, Bratislava, voire à terme Prague.
Une start-up canadienne, TransPod, et une autre start-up américaine, Hyperloop One, sont également dans la course pour concevoir ce système de transport futuriste. Hyperloop One, dans laquelle a notamment investi la SNCF, a annoncé début novembre le lancement d'une étude de faisabilité aux Émirats arabes unis pour transporter voyageurs et marchandises entre Dubaï et Abou Dhabi en douze minutes, contre une heure et demie en moyenne aujourd'hui par l'autoroute.