Douze patrons de grandes entreprises françaises lancent un appel cette semaine pour une relance propre de l'économie, après la crise du Covid-19. Cette initiative est notamment soutenue par la fondation Solar Impulse, qui travaille sur les énergies de demain. Bertrand Piccard, son président, a précisé samedi sur Europe 1 les attentes de ces multinationales en matière de respect de l'environnement.
"J'avais envie de réunir aussi les patrons qui ont envie de s'investir pour une économie propre et durable", explique Bertrand Piccard, qui cite parmi les signataires LVMH, Nestlé, Michelin, Engie ou encore BNP-Paribas. "Nous appelons unanimement les gouvernements à mettre en oeuvre des politiques environnementales ambitieuses", précise-t-il.
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Comment faire pour bâtir une économie plus verte ? Pour Bertrand Piccard, un bouleversement total doit être mis en place. Il s'agit ainsi de créer une économie basée sur "une croissance qualitative et non quantitative", d'après lui. "Toute l'économie peut redémarrer sur cette nouvelle base après la crise du Covid-19", insiste Bertrand Piccard, qui "plaide pour un nouveau modèle économique".
Pas de décroissance
Il ne faut pas pour autant créer une économie fondée sur la décroissance, prévient Bertrand Piccard. "Quand on se réjouit que la planète aille mieux depuis un mois et demi, on efface le fait que des centaines de millions de personnes ont perdu leur emploi et souffrent terriblement. On ne peut pas avoir une décroissance. La planète va mieux mais l'être humain va plus mal", affirme-t-il.
S'appuyer sur la technologie
Pour mettre en place cette nouvelle économie, "un nouveau cadre légal est nécessaire". "Il doit être interdit de polluer", exige Bertrand Piccard. "Aujourd'hui, il est permis de polluer, de mettre du plastique dans les océans, du CO2 dans l'atmosphère et des produits hyper toxiques dans la nourriture."
Ce nouveau cadre juridique devrait, selon lui, encadrer d'autres pratiques, comme le fait "d'amener sur le marché toutes les innovations technologiques rentables, qui créent de l'emploi et qui sont capables de protéger l'environnement". Il doit aussi, d'après Bertrand Piccard, "éviter la distorsion de concurrence entre ceux qui font preuve d'un esprit pionnier et ceux qui continuent d'agir comme si la crise environnementale n'existait pas".