C'est la nouvelle arme des forces de l'ordre pour la surveillance aérienne des infractions routières, plus discrète et moins chère que l'hélicoptère : voici le drone.
Puissante caméra. Depuis quelques jours, les CRS d'Aquitaine le testent pour la première fois, afin de faire respecter les distances de sécurité ou pour sanctionner les dépassements dangereux. Volant à 40 mètres au-dessus de l'autoroute ou de la rocade, équipé d'une puissante caméra, le drone diffuse les images captées sur une tablette. C'est cet écran qui permet aux policiers au sol de détecter les infractions. En ligne de mire, les conducteurs de poids lourds, souvent, qui ne respectent pas les distances de sécurité.
Très facile d'utilisation. "C'est surtout un engin très facile d'utilisation. Le pilote le fait décoller, il fait un statique, on l'envoie dans un rayon de 800 mètres environ. On peut repérer les comportements dangereux en matière de véhicules et surtout de poids lourds. Freiner quand on est derrière un camion alors qu'on n'a même pas dix mètres de distance, on va droit à un accident très grave, voire mortel", souligne ainsi le commandant Jocelyn Jeanneau, de la CRS autoroutière Aquitaine, au micro d'Europe 1. "Le drone ne se voit pas, on ne l'entend pas et ça ne pollue pas", relève-t-il.
Mobilisé lors des grands départs. "Si c'est dans un but de limiter les accidents et de protéger les usagers, pourquoi pas", estime Maxime, automobiliste empruntant les axes concernés autour de Bordeaux. "C'est surtout un radar puissance 10, on est fliqué de toutes parts, sur la route, en l'air, bientôt ça va être à l'intérieur du véhicule", tacle Jean-Marc, autre automobiliste. Ce drone sera notamment mobilisé lors des grands départs, cet été, lorsque les touristes affluent sur les axes routiers en Aquitaine.