Kim Dotcom, le fondateur du site de téléchargement Megaupload, a réclamé que le directeur du FBI James Comey soit entendu par la police néo-zélandaise à l'occasion d'une visite en Nouvelle-Zélande. Une initiative qui a néanmoins peu de chances de réussir.
La plateforme de téléchargement de Kim Dotcom avait été fermée par la justice américaine. D'après la presse néo-zélandaise, James Comey assiste cette semaine à une conférence sur le renseignement de l'alliance dite des "Five Eyes" (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande) organisée sur l'Île du Sud.
Le département d'Etat américain et le FBI accusent Kim Dotcom d'avoir orchestré un pillage en ligne à grande échelle grâce à Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct, qui a été fermée par la justice américaine.
175 millions de dollars de profits illégaux. En février, la justice néo-zélandaise a donné son feu vert à l'extradition vers les États-Unis de Kim Dotcom. Avec trois anciens associés, il est accusé d'avoir tiré de son activité 175 millions de dollars de profits illégaux et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit des oeuvres musicales, films et autres produits piratés.
Kim Dotcom a déclaré mardi soir sur Twitter avoir déposé plainte auprès de la police contre le FBI et lui avoir demandé d'entendre "de toute urgence" James Comey pendant son séjour en Nouvelle-Zélande.
New Zealand Police should question FBI Director Comey today about the theft of my data. I filed this formal complaint. #Queenstown#FVEYpic.twitter.com/IuVx2tXdaH
— Kim Dotcom (@KimDotcom) 24 avril 2017
La justice néo-zélandaise estime que la FBI a avait agi de manière illégale. Kim Dotcom, un Allemand dont le vrai nom est Kim Schmitz, s'appuie sur un jugement de 2014 d'un tribunal d'Auckland qui avait estimé que le FBI avait copié et transféré illégalement vers les Etats-Unis des données sur l'empire Megaupload. Ces données avaient été saisies en 2012 durant une descente de la police néo-zélandaise dans sa luxueuse résidence d'Auckland.
"Le FBI a violé la loi. C'est ce qu'ont décidé les tribunaux de Nouvelle-Zélande. Le boulot de la police de NZ est de faire respecter la loi. Et on est tous égaux devant la loi, pas vrai?", a-t-il ajouté sur Twitter.