Comme les places de concert, les jouets à succès disparaissent souvent des sites des grandes enseignes en quelques secondes, pour se retrouver à des prix délirants sur des sites de revente à l'approche de Noël. C'est ce que dénoncent une association et un sénateur américains, pointant le rôle des "bots".
Rupture de stock. Ces programmes informatiques automatiques sont en effet en mesure d'acheter sur internet en une fraction de seconde, battant à plates coutures n'importe quel être humain. Selon Charles Schumer, sénateur de l'État de New York, le même scénario se répète systématiquement pour certains produits recherchés : les objets convoités sont en rupture de stock sur les sites des gros vendeurs mais disponibles, à des prix largement plus élevés, sur des sites de revente.
Une Barbie à 1.500 dollars. Et de citer plusieurs exemples, comme les Fingerlings, mini-figurines en forme de singe, normalement vendues 15 dollars mais qui se retrouvent à la revente à... 1.000 dollars. Même topo pour la console de jeux Supernintendo Classic Edition, introuvable au prix original (80 dollars) mais proposée sur Amazon ou eBay jusqu'à 13.000 dollars. Ou encore une maison Barbie à 300 dollars, retrouvée à 1.500.
"Bloquer les bots". "Les 'bots' du Grinch (personnage traditionnel d'un conte pour enfants qui veut voler Noël, NDLR) ne doivent pas être autorisés à voler Noël, ou des dollars", affirme Charles Schumer dans un communiqué, appelant le secteur de la distribution à "bloquer les 'bots'". L'association de défense des consommateurs Consumer Reports a elle aussi appelé le secteur et les autorités à empêcher les "bots" de voler les jouets des enfants.