Un accord entre la France, l'Italie, l'Espagne et le Portugal va permettre aux joueurs de poker français de jouer en ligne avec des adversaires européens, annonce jeudi Le Parisien.
Tables de poker européennes. L'Autorité de régulation des jeux en ligne française (Arjel) doit signer jeudi à Rome une convention avec ses homologues. L'idée est de partager les liquidités, c'est-à-dire d'organiser des tables de poker européennes, écrit le journal. Ainsi, un joueur français ne sera plus contraint de rencontrer seulement des challengers ayant un compte en France sur un site en ".fr", explique le quotidien qui précise que cette ouverture, interdite en 2010, est rendue possible par la loi pour une République numérique d'octobre 2016.
Premiers "feux verts" en septembre. Pour qu'un Français puisse affronter un joueur européen, il lui faudra se connecter sur un site agréé en France ayant passé un accord avec un site présent dans l'un des trois autres pays, explique le journal. "Nous avons besoin de deux mois pour nous assurer que les logiciels soient sûrs. Il faudra attendre septembre pour les premiers feux verts", précise au Parisien Charles Coppolani, président de l'Arjel. "On travaille sur cette convention depuis dix-huit mois. Elle fixe un cadre pour lutter contre la fraude et le blanchiment d'argent", explique Charles Coppolani. Concrètement, seuls les comptes certifiés pourront jouer, et les échanges entre les autorités seront facilités en cas de problème.
"Partage des liquidités". Ce premier accord doit permettre de relancer un marché "en légère érosion", selon Charles Coppolani. "Le partage des liquidités va surtout bénéficier aux tournois où les joueurs seront plus nombreux, ce qui permettra des gains plus importants", indique au journal Eloi Relange, fondateur du site pédagogique Poker-academie.com. Aujourd'hui, pour les tournois les plus plébiscités par les joueurs réguliers, le ticket d'entrée est de 100 euros. Le vainqueur empoche de 4.000 à 6.000 euros, sachant qu'en moyenne 15% des participants touchent de l'argent, détaille Le Parisien.