Baby-foot, canapés, open-space conviviaux, bonne ambiance… Les conditions de travail dans les entreprises de la tech et les start-up ont de quoi faire rêver. Mais est-on vraiment plus heureux, et surtout travaille-t-on mieux dans ce cadre ? C’est le sens de l’enquête menée par l’Ifop pour la société foncière lyonnaise qui organisait le Paris WorkPlace jeudi. L’institut de sondage a interrogé 2.700 salariés dont 900 qui travaillent pour des sociétés de la French Tech, et le résultat est sans appel.
Les salariés de Criteo, Devialet ou encore Drivy donnent par exemple la note de 7,97/10 lorsqu’il s’agit d’évaluer leur bien-être au travail. Le résultat est inférieur de 1,5 point chez leurs homologues dans les entreprises "traditionnelles". Les employés des jeunes pousses françaises sont aussi moins stressés. Seulement 25% disent être « souvent stressés » au travail, contre 38% dans les autres sociétés.
Les bureaux, un critère dans le choix de son employeur
Mais l’intérêt des aménagements collectifs dans les bureaux ne s’arrête pas là. Il peut aussi être un atout pour attirer des talents. Pour 56% des salariés de la French Tech interrogés, les bureaux ont été un argument dans le choix de leur entreprise. Mieux, pour eux, leurs bureaux ont un impact positif sur leur motivation. "Il faut être cohérent : nous sommes constamment en recherche de perfection pour notre produit, nous devons donc offrir à nos collaborateurs un environnement qui leur donne envie de se dépasser et de rechercher cette perfection", explique Quentin Sannié, le PDG de Devialet. Le patron, dont l’entreprise a récemment déménagé, a d’ailleurs consulté ses salariés pour connaître leurs envies et leurs priorités pour l’aménagement de leurs nouveaux espaces de travail.
Parce qu'ils jugent ces bureaux plus conviviaux, les salariés de la French Tech travaillent régulièrement en groupe. Ils sont d’ailleurs majoritairement installés dans des open-space. Seulement 1% d’entre eux dispose d’un bureau individuel fermé. Et cela ne les gêne pas. A l’inverse des salariés d’entreprises classiques qui jugent eux que travailler sans bureau attitré dans un open-space serait moins agréable. Les salariés des start-up françaises seraient même prêts à renoncer à de l’espace personnel pour créer plus d’espaces collaboratifs.
Plus de convivialité dans les start-up
L’ambiance est elle aussi plus agréable dans les start-up selon leurs salariés. Pour 82% des personnes interrogées, les bureaux, en plus d’être un lieu de travail, sont aussi un lieu de vie où elles aiment passer du temps. Une proportion presque deux fois plus importante que dans les entreprises classiques (43%). Résultat, les salariés de MonDocteur, Drivy ou MonDocteur… sont aussi plus nombreux à penser qu’il est important d’aller au bureau pour travailler (89%) que ceux des autres sociétés (81%).
Cette ambiance se retrouve lors des temps de pause ou en dehors des horaires de travail. 69% des salariés de la French Tech disent en effet aller boire un verre avec leurs collègues après le travail de manière régulière, contre seulement 26% pour les autres salariés. Et le constat est le même le midi, 81% des recrues des start-up déjeunent très souvent avec leurs collègues contre à peine plus d’un sur deux (55%) pour les autres sociétés.