Il peuvent déjà quasiment tout faire : analyser nos empreintes digitales, reconnaître notre visage, compter nos pas. Bientôt, les smartphones seront capables de mesurer le rythme cardiaque et la fréquence respiratoire.
Le premier appareil équipé, un Huawei, sortira la semaine prochaine. Et la véritable nouveauté, c'est qu'il n'y aura même pas besoin d'accessoires : pas de capteur, de brassière, ni même de bracelet. Il suffira de regarder son téléphone, comme pour prendre un selfie. La caméra en façade va analyser le visage, repérer toutes les micro-variations de couleur sur la peau, en déduire les flux sanguins et donc la fréquence cardiaque. Même chose pour les mouvements des narines qui vont lui donner les cycles respiratoires.
Une technique qui a fait ses preuves dans les hôpitaux
En principe, le téléphone va donc pouvoir suivre les efforts quand l'utilisateur fait du sport et même détecter un problème cardiaque, comme le font certaines montres connectées. La technique a déjà fait ses preuves dans les hôpitaux. On utilise déjà de simples caméras pour suivre les signes vitaux des patients à distance, notamment les bébés prématurés. Cela évite de les couvrir d’électrodes quand ils sont en couveuse.
Certes, la technique n'est pas aussi précise qu'un capteur classique. Mais cela reste comparable, à 2 ou 3 battements par minute près, ce qui est suffisant pour détecter des anomalies et envoyer des alertes aux médecins. Et les développeurs de smartphones comptent bien aller encore plus loin : aujourd'hui, ils travaillent sur des techniques d'intelligence artificielle capables de détecter des maladies, comme les maladies génétiques, rien qu'en analysant le visage. Votre téléphone ne fera peut-être jamais le café. Mais un jour, il jouera les médecins.