Elles devraient envahir nos routes d'ici 2020 et permettre, notamment, de réduire la mortalité routière. Mais d'après une étude, les voitures connectées, sur lesquelles planchent Google et la plupart des grands constructeurs, sont aussi des cibles potentielles pour les hackers en raison des nombreux capteurs qui les équipent.
Obliger la voiture à accélérer au lieu de freiner. D'après une étude menée par les sociétés de sécurité informatique Mission Secure Inc (Msi) et Peronne Robotics Inc, ces capteurs technologiques pourraient inciter les pirates à hacker les voitures connectées grâce "aux connexions sans fil, bluetooth et WiFi". Les résultats de recherche de ces sociétés américaines montrent qu'un pirate pourrait "obliger la voiture à accélérer au lieu de freiner", et ce "même si l'obstacle a été détecté par les capteurs, entraînant une collision à grande vitesse".
Provoquer un freinage d'urgence inapproprié. Autre incident probable suite à un piratage des systèmes de conduite d'un véhicule autonome : provoquer "un freinage d'urgence inapproprié plutôt qu'un freinage en douceur, pouvant entraîner la perte de contrôle du véhicule", décrit l'étude. Dans leurs conclusions, les sociétés spécialisées dans la sécurité informatique s'inquiètent de "cette situation", qui "pose des défis importants et des risques pour l'industrie automobile ainsi que pour la sécurité publique".
Des équipes dédiées à la sécurité de ces véhicules ? Aucun constructeur ne l'a confirmé, mais difficile d'imaginer que les concepteurs de ces voitures connectées ne se soient pas penchés sur le sujet. Ainsi, chez Google, une équipe spécialement dédiée d'informaticiens serait chargée de défier les logiciels de sa propre voiture autonome, la Google Car. Une voiture qui sera testée sur les routes publiques à partir de cet été. En espérant qu'elle ne croisera pas le chemin de pirates informatiques.