Uber va-t-il bientôt devoir faire avec un nouveau concurrent ? Le service de VTC Lyft, pour le moment disponible uniquement dans certaines villes américaines, a annoncé lundi son intention de lancer son service à Toronto, au Canada. Un premier pas à l'international qui pourrait ouvrir la voie à une disponibilité plus large et marcher sur les plate-bandes du leader du secteur, lui aussi américain, Uber.
Toronto, première ville non-américaine
Le service au logo rose débutera ses opérations à Toronto dès le mois de décembre, a annoncé l'entreprise dans un billet de blog. "Nous avons travaillé depuis un certain temps sur la possibilité d'étendre notre marque à l'international et nous sommes très heureux de partager cela avec nos amis proches du nord", peut-on lire. Toronto sera en effet la première ville non américaine a bénéficier du service du grand concurrent d'Uber.
Depuis quelques mois, Lyft s'est lancé dans une importante stratégie d’extension. Il y a un an, au mois d'octobre, le service n'était accessible que dans 50 villes américaines, rappelle le site spécialisé The Verge. Pour 2017, le service s'était fixé pour objectif d'ouvrir 100 villes supplémentaires, un objectif qu'il avait atteint dès le mois de mars, soit en seulement un trimestre. Et depuis, les annonces de nouvelles villes se suivent.
Croissance très soutenue et errements de la concurrence
De manière générale, 2017 a été une très bonne année pour la société fondée en juin 2012 à San Francisco. En juin, plusieurs statistiques montraient que la croissance du nombre de courses effectuées par Lyft était supérieure à celle d'Uber. Plus récemment, fin octobre, elle a reçu le soutien d'un des géants de la Silicon Valley, Alphabet, qui a décidé d'investir 1 milliard de dollars pour son développement.
Et les déboires rencontrés par Uber depuis plusieurs mois ne sont pas pour déranger son concurrent. Le premier service de VTC grand public a en effet dû faire face à d'importants scandales tout au long de l'année, notamment pour harcèlement et non-respect des lois. Autant d'affaires qui ont poussé le créateur et CEO d'Uber, Travis Kalanick, à démissionner à la fin du mois de juin.
Dans les mois à venir, le développement de Lyft va donc être scruté. Car si s'ouvrir à de nouvelles villes sur le continent américain s'avère relativement simple, Lyft devra, pour concurrencer Uber, se lancer en Europe et en Asie.