Microsoft ne veut pas rater le virage de l'intelligence artificielle. La firme de Redmond a dévoilé mercredi, à l'occasion de Build, sa conférence annuelle dédiée aux développeurs, de nouvelles innovations visant à faire entrer l'intelligence artificielle dans le quotidien de ses utilisateurs. "Nous injectons l'intelligence artificielle dans tous les produits et services que nous offrons", a souligné le vice-président de Microsoft chargé de ce domaine, Harry Shum, lors de la conférence des développeurs du groupe américain à Seattle. "Nous assemblons depuis plus de 20 ans les briques pour construire la vague actuelle d'innovations dans ce secteur", a-t-il affirmé. Les domaines les plus en vue sont l'apprentissage des machines, la reconnaissance vocale et les moyens de permettre aux robots d'identifier ce qu'ils voient.
La bataille des enceintes intelligentes
Et Microsoft n'est pas le seul groupe à travailler sur ce secteur où il affronte d'autres géants américains comme Amazon, Apple, Google et IBM. Amazon vient de présenter une version à écran tactile de son assistant vocal Alexa alors que Harman-Kardon, propriété du groupe sud-coréen Samsung, a annoncé la prochaine commercialisation de son haut-parleur Invoke utilisant l'assistant vocal Cortana de Microsoft et intégrant le logiciel d'appel vidéo Skype.
L'objectif est de faire entrer les assistants intelligents dans le quotidien des utilisateurs, notamment par le biais de la domotique et de l'utiliser pour améliorer les échanges entre l'utilisateur et les assistants vocaux équipant smartphones et autres tablettes. Le but de la conférence organisée à Seattle est d'ailleurs d'améliorer les échanges entre les développeurs et Microsoft, qu'ils soient des étudiants développant une application ou des équipes d'ingénieurs professionnels.
"Microsoft essaie d'utiliser l'IA pour aider les entreprises à résoudre leurs problèmes et les développeurs à améliorer leurs applications", a estimé Patrick Moorhead, analyste chez Moor Insights and Strategy. "C'est différent d'Amazon, Facebook et de Google qui essaient avant tout de collecter des informations personnelles en utilisant l'IA pour vous vendre des choses ou vous envoyer des publicités", insiste-t-il.