Zéro pollution. Deux mots qui suffisent peut-être à définir la voiture à hydrogène, dont certains modèles sont présentés au Mondial de l'automobile qui a ouvert ses portes samedi Porte de Versailles. Si les voitures électrique sont à l'honneur, des modèles de voiture à hydrogène sont également présentés. Peut-être la voiture de demain ? Europe 1 a baladé son micro dans les allées du Salon.
"Pas plus dangereuse qu'une voiture à essence". Ce qui fait peur, ce sont les risques d'explosion. "Un faux débat" selon Laurent Masson, du site moteurnature.com qui se veut rassurant : "Ça a été considérablement testé en laboratoire", explique-t-il. "Il y a des gens qui ont tiré au revolver dans des réservoirs sous pression", décrit-il, ajoutant que certaines voitures ont même été incendiées. Et de conclure : "Ça n'est pas plus dangereux qu'une voiture à essence".
L'avantage de la voiture à hydrogène, c'est qu'elle ne rejette que de la vapeur d'eau et dispose d'une autonomie de 500 km. Surtout, elle se recharge en trois minutes à la pompe. Aussi simple que de faire un plein d'essence.
"Peut-être dans une centaine d'années". Dans les allées du Salon, le design futuriste de la voiture impressionne. Hervé, un visiteur, est conquis : "Je suis impressionné", lance t-il. "Je pense que dans le futur, on en verra d'autres". De son côté, Sandrine est convaincue par la technique, mais pas par l'avenir de la voiture à hydrogène : "On a déjà du mal à équiper les stations services et les appartements en prises électriques", estime t-elle. "Donc en station d'hydrogène... Peut-être dans une centaine d'années !"
C'est en effet le gros frein à son développement : la Toyota Mirail (photo) n'est ainsi pas commercialisée en France alors qu'elle est en Allemagne, où le réseau des pompes à hydrogène est en pleine expansion.