C'était la surprise de la rentrée... Après des années de tergiversations, Nintendo s'est enfin décidé à se lancer dans le monde des jeux mobiles. Cette fois-ci, elle se lance pleinement, pas comme pour Pokémon GO, jeu pour lequel la société américaine Niantic s’était occupée de tout. Et quoi de plus évident que de commencer avec son personnage vedette, Mario ? C'est donc bien le petit bonhomme bleu et rouge à la moustache qui se retrouve au centre du premier jeu pour smartphones et tablettes de Nintendo. Super Mario Run, c'est son nom, est disponible à partir de jeudi sur iPhone et iPad uniquement (il arrivera sur Android d'ici quelques semaines). Nous y avons joué en avant-première.
Un Mario adapté pour le mobile
Dès les premières secondes de jeu, on est confronté à quelques changements de taille. Et pour cause, ici pas de manettes pour interagir avec le jeu, mais simplement un écran tactile. Résultat, le personnage de Mario avance par exemple tout seul et enjambe les plus petits obstacles (marmottes...) par lui-même. Un appui sur l'écran permet de lui faire sauter les plus gros obstacles (tuyaux, trou dans le décor...). Cela peut sembler (trop) simple. Dans les premiers niveaux, difficile en effet de perdre. Mais les choses se corsent très nettement dès le deuxième monde du jeu.
Comme sur les consoles, Nintendo a en effet divisé son jeu en mondes. Super Mario Run en contient six, eux-mêmes partagés en quatre niveaux. Au téléchargement, les trois premiers niveaux sont gratuits. Pour accéder au dernier niveau du premier monde et aux cinq autres mondes il est nécessaire de débourser 9,99 euros. Un montant élevé pour un jeu mobile, mais encore bien éloigné de celui d'un Super Mario pour console. Et l'on sent une véritable différence de niveau entre la partie gratuite du jeu et le reste. Alors que nous avions réussi la partie gratuite d'un seul coup, nous avons butté plusieurs fois par la suite. Comme dans la version console, il est donc nécessaire de s'y reprendre à plusieurs fois et de mesurer avec précision ses appuis sur l'écran.
Un jeu riche en aventures
Malgré cela, tous les niveaux offrent une véritable richesse, avec des décors très différents d'un terrain à l'autre. Si le joueur se retrouve dans le traditionnel paysage plat des Super Mario dans le premier niveau, il plonge ensuite dans un sous-terrain, monte dans le ciel ou saute au milieu de fleurs géantes. Pas de place pour la lassitude. Cette impression est renforcée par la possibilité offerte par Nintendo de changer de décor au sein d'un même niveau. Chacun des niveaux est en effet jouable de quatre manières différentes.
Au fil des niveaux, on découvre un autre défi : la collecte des pièces. Car le joueur a pour défi de récolter toutes les pièces roses, bien plus rares que les pièces dorées traditionnelles. Une fois ces pièces roses attrapées, il faut rejouer le niveau pour y attraper cinq pièces violettes, mieux dissimulées. L'objectif étant d'arriver à obtenir les cinq pièces noires du dernier niveau. Evidemment, plus la couleur des pièces s'assombrit plus il est difficile de les collecter.
Pour ce qui est de l'aventure, l'objectif du plombier reste le même : sauver la princesse Pitch retenue par le méchant dragon Browser. Comme dans les jeux traditionnels de Nintendo, à la fin de chaque monde, le joueur affronte le dragon. Jusqu'au dernier monde...
Un village à reconstruire
En parallèle de ces niveaux, il est possible de construire un village. Super Mario Run permet en effet de rebâtir le village abandonné par ses habitants, les Toads. Pour améliorer ce village et les inciter à s'y installer de nouveau, il est nécessaire d'effectuer des défis en ligne. Ces défis permettent de gagner des pièces qui servent à construire des bâtiments supplémentaires. Et plus le nombre de pièce récolté est important, plus il est possible d'ajouter des éléments (maisons, arbres, fleurs...), mais surtout plus ils s’avèrent spectaculaires.
Contrairement à nombre de jeu du même type, il est impossible d'acheter des pièces en dépensant de véritables euros. Il faudra donc multiplier les défis pour construire un village digne de ce nom. Et cela peut prendre du temps... Plusieurs heures au vu des premières constructions que nous avons réalisées.
La connexion Internet obligatoire
Super Mario Run n'a pas de défaut majeur, du moins le jeu en tant que tel. Car on regrette en revanche sérieusement l'obligation imposée par Nintendo d'être connecté à Internet pour jouer. Une limitation qui ne pose aucunement problème au Japon, le pays d'origine de Nintendo, car Internet est accessible sans problème dans les transports en commun, et notamment le métro. En revanche, en France, impossible de jouer dans les métros ou les tunnels. Un point d'autant plus gênant que les niveaux, courts, sont parfaitement adaptés pour un jeu dans les transports.
Pour le reste, Super Mario Run est une belle réussite. Nintendo a parfaitement réussi à transformer ce jeu habituellement jouable sur console en jeu mobile. Un incontournable pour la fin d'année.