L'avenir des transports a peut-être commencé à prendre forme mercredi dans le désert américain, avec le premier test public d'un système de propulsion censé faire fonctionner un projet futuriste de train à très grande vitesse, "Hyperloop".
30 minutes pour un trajet Los Angeles -San Francisco. Devant des invités assis sur des gradins, un genre de traîneau a glissé le long d'une courte voie installée dans le désert à proximité de Las Vegas, dans l'ouest américain, avant de freiner et de s'arrêter dans un lit de sable et un nuage de poussière. A terme, le système testé mercredi par la startup américaine Hyperloop One est censé propulser des capsules transportant des passagers ou du fret sur des coussins d'air dans un tube à basse pression, leur permettant de parcourir en 30 minutes les quelque 600 kilomètres séparant Los Angeles de San Francisco.
Congrats to LA based #Hyperloop One on a successful tech test this AM! https://t.co/UMaDRx6Wf4#TheFutureIsHappeningpic.twitter.com/9YrQD6rmjJ
— Mayor of Los Angeles (@MayorOfLA) 11 mai 2016
Un projet qui enthousiasme et fait rêver. L'idée de Hyperloop, considérée par certains comme de la science fiction, avait été lancée il y a trois ans par le milliardaire américain Elon Musk, déjà derrière les voitures électriques Tesla et la société aérospatiale SpaceX. "L'objectif de ce test n'est pas seulement de déplacer ce traîneau", a souligné Brogan BamBrogan, un cofondateur de Hyperloop One. "C'est de concevoir un système d'accélération dont on peut augmenter l'échelle pour transporter des passagers et du fret".
"Pas davantage d’accélération qu'un avion qui décolle". L'homme a expliqué que le traîneau devrait évoluer vers une sorte de châssis pour les capsules de transport capable d'accélérer à 640 km/h en quelques secondes, avec l'idée à long terme d'atteindre des vitesses presque supersoniques. "Vous ne sentirez pas davantage d'accélération que dans un avion qui décolle", et ensuite la capsule glissera sur de longues distances, assurant un transport en douceur et une faible consommation d'énergie, a-t-il assuré. Hyperloop One a promis un test à échelle et vitesse réelle dans un tube de deux kilomètres d'ici la fin de cette année, sur le même site que le test organisé mercredi.