>> Lundi, après le tremblement de terre de Montélimar, une plate-forme encore expérimentale a permis grâce à twitter de recueillir des informations sur le séisme. Demain grâce aux nouvelles technologies, les secours seront donc plus performants en cas de catastrophe naturelle
En deux minutes à peine, les algorithmes ont détecté le séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter, juste en scannant le trafic sur twitter. Quatre minutes après que la terre a tremblé, 67 messages livraient déjà des informations cruciales pour les secours. Au total, en 12 heures, 6.400 messages vont faire référence au séisme.
La plate-forme mise au point par le Bureau de recherches géologiques a pris le nom d’un petit mammifère africain surnommé la sentinelle du désert. Elle est donc baptisée Suricate-nat, et va devenir la vigie des catastrophes naturelles...
Qu’a-t-elle apporté de plus aux autorités qu’elles ne savent déjà ?
Grâce aux outils sismologiques, elles savent immédiatement où se situe l’épicentre et connaissent l’intensité de la secousse, mais cela ne leur dit rien des conséquences immédiates du séisme : c’est là que se situe la plus-value du réseau social. Les tweets apportent de l’humain, des témoignages du terrain de première main, parfois des photos ! Des algorithmes d’intelligence artificielles vont classer les tweets en fonction de leur pertinence, les géolocaliser afin de livrer des informations fiables : quels dégâts concrets ? Y a-t-il des victimes sous les ruines ? Les routes ou l’électricité sont-elles coupées ? Quelles sont les zones les plus impactées ? Des informations capitales pour les autorités, afin d’envoyer, ou pas, des renforts, ou pour établir des priorités en matière de secours.
Quand cette sentinelle sera-t-elle vraiment opérationnelle ?
L’expérimentation grandeur nature à Montélimar a été jugée très concluante par les pères de cette plate-forme. Ils pensent qu’il leur faut encore trois à quatre ans pour la rendre opérationnelle. Elle sera d’abord destinée à collecter des infos sur des séismes et des inondations. Suricate, à l’avenir, sera étendue aux tempêtes et aux cyclones. Cette implication des citoyens via un réseau social doit permettre aussi de doper la culture du risque naturel au sein de la population.