Le patron-fondateur de Twitter Jack Dorsey a défendu mardi, malgré les critiques, son choix de ne pas suspendre Alex Jones, le fondateur du site InfoWars, personnalité américaine médiatique affiliée à l'extrême droite, au nom du "débat public".
"Il n'a pas enfreint nos règles". Les géants d'internet, à l'exception de Twitter, ont lancé lundi une offensive contre le conspirationniste, désormais privé d'accès sur Facebook, YouTube, Apple et Spotify. Ces sanctions dénoncées par l'extrême droite qui y voit un complot. Mais mardi, le patron de Twitter Jack Dorsey est monté lui-même au créneau pour affronter les critiques sur sa propre plateforme, dans une série de messages. "Nous n'avons pas suspendu Alex Jones ou InfoWars hier (lundi). Nous savons que c'est dur pour beaucoup mais la raison est simple : il n'a pas enfreint nos règles", a-t-il expliqué.
Ne pas "succomber aux pressions extérieures". "Des comptes, comme ceux d'(Alex) Jones, peuvent souvent présenter des sujets de façon sensationnaliste et diffuser des rumeurs infondées, il est donc indispensable que les journalistes examinent, valident et réfutent de telles informations directement de façon à ce que les gens puissent se faire leur propre opinion", a plaidé Jack Dorsey, refusant de "succomber aux pressions extérieures" et revendiquant l'impartialité. C'est, selon lui, "ce qui sert le mieux le débat public".
"C'est vrai que nous avons été très mauvais quand il s'est agi d'expliquer nos décisions dans le passé. Nous améliorons cela. Nous traiterons (Alex) Jones selon les mêmes règles que les autres comptes, sans prendre des décisions isolées pour avoir bonne conscience à court terme, et sans donner de l'eau au moulin à de nouvelles théories conspirationnistes", poursuit encore Jack Dorsey.
En outre, le groupe a rédigé un billet sur son blog, qui, sans mentionner explicitement cette affaire, rappelle les règles d'utilisation du service. Les réseaux sociaux, à commencer par Facebook et Twitter, sont régulièrement critiqués pour la gestion de leurs contenus, accusés de ne pas assez lutter contre des discours de haine notamment, mais aussi, à l'inverse, d'être parfois trop prompts à supprimer comptes et contenus.