Les Français n’ont pas attendu la grève dans les transports pour pratiquer de plus en plus le vélo en ville. Pourtant, beaucoup hésitent encore à s’en acheter un, par crainte des vols. Face à ce constat, la start-up Yerka vient de lancer un vélo qui se transforme en antivol pour éviter de se le faire piquer. À première vue, il s’agit d’un vélo on ne peut plus classique. Il ressemble à n’importe quel VTT, sauf qu’on peut déboîter son cadre, le passer derrière un poteau, puis le rattacher pour accrocher son vélo.
Comme dans une illusion d’optique d’Escher, c’est le cadre lui-même qui devient un cadenas et qui s’enroule autour du poteau. Pour s’en emparer, le voleur n’a pas le choix : il lui faut casser le vélo. Ce qui le rend inutilisable, une conséquence plutôt dissuasive. Ce sera également plus pratique : l’usager ne se salira plus les doigts et n’oubliera plus son antivol puisqu’il n’y a plus de chaîne ou de U à transporter. Et en ce qui concerne les roues, comme sur certaines voitures, ce vélo possède des écrous antivols. Il faut donc une clé spéciale pour pouvoir les démonter.
It takes less than 10 seconds to transform your Yerka in a lock! pic.twitter.com/Y1OBCOKWn0
— Yerka Bikes (@yerkabikes) 17 mars 2015
Plus de 400.000 vélos volés chaque année
C’est la start-up Yerka qui propose ce vélo. Les acheteurs devront toutefois débourser entre 600 et 700 euros, selon les options, pour se l’offrir. Un coût qui devrait au moins leur garantir une certaine tranquillité d’esprit. Car plus de 400.000 vélos sont volés chaque année en France, soit presque un par minute. C’est plus que voitures et motos cumulées !
Si aujourd’hui le risque de vol reste l’un des principaux freins à la pratique du vélo en ville, on espère que ce genre de technologie, ou des initiatives comme le marquage obligatoire, vont dissuader un peu plus les voleurs.