Le géant de l'automobile japonais Toyota a annoncé jeudi la formation d'un consortium avec plusieurs groupes, dont son compatriote NTT Docomo, le Suédois Ericsson ou encore l'Américain Intel, pour doper les capacités informatiques existantes en vue de l'essor des voitures autonomes.
Anticiper les besoins des voitures de demain. "L'objectif est de développer une infrastructure afin que les véhicules connectés puissent utiliser de nouveaux services tels que la conduite intelligente, la création de plans avec des données en temps réel et l'assistance à la conduite, le tout basé sur des services en ligne (cloud computing)", explique Toyota dans un communiqué.
Augmenter les capacités de flux de données. Le volume de données échangées entre les automobiles et ces serveurs distants est amené à exploser : "il devrait atteindre 10 exaoctets par mois aux alentours de 2025, soit 10.000 fois plus qu'actuellement", souligne le constructeur. D'où la nécessité de développer "de nouvelles architectures de réseaux et informatiques", d'augmenter les capacités actuelles pour supporter ce flot massif d'informations.
De l'automobile à l'intelligence artificielle. Toyota, qui s'inquiète de la concurrence des groupes de la Silicon Valley, met les bouchées doubles dans les investissements technologiques : il a ainsi lancé l'an dernier aux États-Unis le Toyota Research Institute (TRI) pour explorer les champs de l'intelligence artificielle et de la robotique. Il est aussi en quête de talents : il mène actuellement une grande campagne de recrutement dans des quartiers où sont regroupées des compagnies du secteur (Toshiba, NEC, Fujitsu...), pour tenter d'attirer leurs ingénieurs high-tech.