Marche arrière toute ! Ou presque. Voilà comment résumer simplement la décision prise par le conseil d'administration de Yahoo! en fin de semaine dernière et annoncée par un communiqué de presse mercredi. Alors que la CEO du groupe, Marissa Mayer, avait préparé la vente des 15% d'Alibaba (évalués à un peu plus de 28 milliards d'euros) détenus par son entreprise le conseil d'administration en a décidé autrement. Yahoo! va finalement conserver ses parts dans le e-commerçant chinois et scinder ses activités dans deux entreprises distinctes.
Marissa Mayer désavouée. Cette décision est avant-tout un désaveu majeur pour Marissa Mayer, la patronne de l'entreprise, de plus en plus critiquée par les investisseurs depuis quelques semaines. La CEO soutenait en effet la vente des parts du groupe de e-commerce. Le groupe les conservera et créera une nouvelle entreprise pour ses activités annexes, "les actifs et passifs de Yahoo! autres que la participation dans Alibaba seront transférés à une société nouvellement constituée, dont le capital sera distribué au pro rata aux actionnaires de Yahoo!", indique le communiqué du groupe. Une organisation qui rend possible une vente de cette entreprise et la fin du modèle d'activité historique de Yahoo!. Le portail web, le service de messagerie, et Flickr s'y retrouveront notamment.
Les activités web bientôt à vendre ? La nouvelle société regroupant les activités web du groupe étant totalement indépendante et cotée en bourse, celle-ci pourrait être vendue dans les mois ou les années à venir entraînant ainsi un désengagement de Yahoo! de son cœur de métier historique, le web, dans lequel il s'est lancé en 1994. Le scénario était déjà envisagé depuis quelques mois alors que la croissance est absente de ce secteur d’activité de l'entreprise.
Verizon candidat ? Alors que les spéculations sur un revirement du conseil d'administration de Yahoo! se sont accélérées ces derniers jours aux Etats-Unis, le PDG du géant américain des télécoms Verizon, Lowell McAdam, a évoqué d'éventuelles synergies avec un autre pionner d'internet AOL, qu'il a acquis cette année.