Attentat de la basilique Notre-Dame de Nice : ouverture du procès de Brahim Aouissaoui
Le 29 octobre 2020, l'islamiste Brahim Aouissaoui pénètre la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption à Nice et poignarde 3 personnes, qui décéderont de leurs blessures. Ce lundi 10 février signe l'ouverture de son procès à la cour spéciale de Paris, alors qu'il affirme ne pas se souvenir de l'attentat.
Il est 8h30 en ce 29 octobre 2020 lorsque Brahim Aouissaoui, armé d'un couteau, pénètre dans la basilique de Nice. En moins de 30 minutes, ce jeune Tunisien, entré en France depuis quelques heures, tue le sacristain et deux paroissiennes.
"L'intention est déjà là d'aller commettre des attentats en France"
Grièvement blessé par les tirs de quatre policiers arrivés en premier sur les lieux de l'attentat, il a tout au long de l'instruction affirmé ne se souvenir de rien. Maître Philippe Soussi, l'avocat de l'Association française des victimes du terrorisme et de la famille de Nadine Devillers, égorgée dans la basilique, ne croit pas en cette théorie.
"Cette amnésie ne relève que d'un système de défense. Lorsqu'il quitte la Tunisie, l'intention est déjà là d'aller commettre des attentats en France. On sait aussi que cette amnésie a été balayée par l'expertise neuro-psychiatrique et les écoutes téléphoniques en détention d'Aouissaoui avec ses proches."
Des proches auxquels il aurait confié de manière ambiguë "Dieu facilitera les choses. Je suis satisfait de ce que le Seigneur a écrit pour moi." L'enquête n'a pas démontré qu'il avait bénéficié d'une aide opérationnelle en Italie, par où il est passé pour entrer en France et en Tunisie. Mais les autorités tunisiennes n'ont pas collaboré avec la justice française. Récemment, Brahim Aouissaoui a changé d'avocat. Reste à savoir s'il a retrouvé la mémoire.