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INFO EUROPE 1 - Ismaël Boudjekada, élu d’opposition de gauche à Grand-Charmont, interpellé pour apologie du terrorisme

Jean-Baptiste Marty - Mis à jour le . 2 min
Police à Grenoble.
Police. © Laure Boyer / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Selon les informations d’Europe 1, Ismaël Boudjekada, élu d’opposition à Grand-Charmont dans le Doubs, a été interpellé dans la matinée à l’aéroport international de Bâle-Mulhouse. Il est reproché au conseiller municipal de gauche des faits d’apologie du terrorisme après avoir tenu des propos pro-Hamas ces derniers mois.

Ses propos avaient suscité l’indignation de nombreuses personnalités politiques. Ismaël Boudjekada, élu d’opposition à Grand-Charmont dans le Doubs, fervent défenseur du Hamas, a été interpellé ce matin vers 10 heures à l’aéroport international de Bâle-Mulhouse par la police aux frontières.

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Selon les informations d’Europe 1, le conseiller municipal, inscrit sur la liste Union citoyenne de gauche et écologistes, a été placé en garde à vue pour apologie du terrorisme. Il doit être présenté à un juge du parquet national antiterroriste dans la journée.

Condamné en juin 2024

Ismaël Boudjekada n’en était pas à son coup d’essai. Engagé dans la défense de la cause palestinienne, il est condamné en juin 2024 pour apologie du terrorisme par le tribunal de Nanterre. Deux jours après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël, qui avaient fait plus de 1200 morts, l’élu de gauche qualifie le Hamas, organisation reconnue comme terroriste par l’Europe, de "mouvement de résistance".

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Trois associations, dont l’Organisation juive européenne et le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, se constituent alors partie civile. Il est condamné par la même occasion à payer une amende de 20 000 euros, ainsi qu’à une peine d’inéligibilité de trois ans.

Nouvelle polémique en octobre dernier

Mais cette condamnation n’empêche pas Ismaël Boudjekada de récidiver. En octobre dernier, il qualifie de "héros" le chef du Hamas Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre dans la bande de Gaza. Pourtant, ce dernier est considéré comme la tête-pensante de l'attaque contre Israël le 7 octobre 2023. Ismaël Boudjekada fait alors l’objet de plusieurs signalements au titre de l’article 40.

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Toujours en octobre 2024, le conseiller municipal publie sur le réseau social X un message visant directement le ministre de l’Intérieur : "N’en déplaise au lâche Bruno Retailleau, nous sommes nombreux – élus, personnalités de tous bords – à ne pas condamner le 7 octobre et à l’assumer. Alors construisez vite des places de prison, on risque d’être nombreux nourris, logés et blanchis aux frais de la princesse". En novembre dernier, il a également commenté le lynchage de supporters israéliens du Maccabi Tel Aviv aux Pays-Bas en ces termes : "Ils n’en ont pas pris assez. J’aurais aimé être à Amsterdam pour en faire courir quelques-uns". 

Propos homophobes

Outre ces polémiques, l’homme de 29 ans est aussi au cœur d’une autre controverse après avoir tenu des propos homophobes sur le média Sud Radio. Interrogé en juin 2024, celui qui s’est présenté aux élections législatives l’an passé, mais pas sous la bannière du Nouveau Front Populaire, déclare : "Ce n’est pas dans l’ordre naturel des choses", avant d’ajouter que l’islam considère l'homosexualité comme "un péché pardonnable".

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Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, et Manuel Bompard de la France Insoumise, avaient par la suite condamné ces propos, assurant qu’Ismaël Boudjeka n’avait aucun lien avec leurs groupes politiques.