L'épilepsie reste une maladie mal connue. Près d'un Français sur dix lui attribuerait des causes surnaturelles et plus d'un quart pense, également à tort, qu'elle est liée à une infection ou à la folie, selon un sondage réalisé pour la Fondation Française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE). Le nombre de personnes atteintes est largement sous-estimé puisque près d'un Français sur deux pense qu'il y a moins de 100.000 épileptiques en France, alors que la maladie touche 600.000 personnes, selon la Fondation. La grande majorité reconnaît l'utilité et l'efficacité des médicaments, mais l'enquête montre cependant que, pour beaucoup, l'épilepsie serait une maladie qui ne se soignerait pas comme les autres et dont les origines seraient étranges.
Un quart des gens pense que l'épilepsie est liée à une bactérie. Ainsi une personne interrogée sur deux (52%) croit que cette maladie neurologique peut être soignée efficacement avec des médecines parallèles, et près de sept sur dix (68%) avec le yoga, tandis que 9% pensent encore que les causes de la maladie sont "surnaturelles", 26% imaginent qu'elle est liée à une bactérie et 29% à la folie et à la déficience mentale. Seulement 29% savent qu'il s'agit d'une maladie du cerveau et non d'une maladie nerveuse (des nerfs) comme le croit un Français sur deux. Plus de 7 Français sur 10 seraient même prêts à ostraciser une personne épileptique.
Les Français rejettent les épileptiques de leur entourage. Trois Français sur dix (32%) seraient gênés à l'idée que leur enfant "ait un professeur souffrant d'épilepsie", ou "d'avoir des enfants avec une personne souffrant d'épilepsie" (29%). Entre un Français sur cinq et un Français sur six ne voudraient pas d'un collègue ou d'un patron épileptique et plus d'un Français sur dix, soit près de six millions d'adultes, seraient gênés à l'idée que leur enfant puisse être ami avec un enfant souffrant d'épilepsie. En conséquence, un Français sur deux conseillerait aux personnes épileptiques de surtout cacher leur "état". Cependant, une fois informés de la réalité de la maladie, 80% des personnes interrogées souhaitent la mise en place d'un "plan épilepsie" et une meilleure prise en compte de la maladie par les pouvoirs publics.