Vincent Perez, actuellement au théâtre pour "Les Liaisons dangereuses" avec Dominique Blanc, était l'invité dimanche d'Isabelle Morizet dans "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie".
L'acteur, actuellement au théâtre de la Ville, à Paris, dans la pièce tirée du roman Les Liaisons dangereuses, était l'invité d'Isabelle Morizet, dimanche, dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. Sur les planches, mais pas seulement, puisque Vincent Perez est également passé derrière la caméra pour Alone in Berlin, qui sortira d'ici la fin de l'année.
"J'ai mis neuf ans pour faire ce film". "On n'a pas encore de date fixe, mais vers la fin de l'année" sortira son film, indique l'acteur, éternel Jean-Baptiste d'Indochine. Son troisième long-métrage, Alone in Berlin, raconte la résistance au nazisme d'un couple d'Allemands dans le Berlin des années 1940. Il est inspiré du roman éponyme de l'Allemand Hans Fallada, traduit en 2009. "On montre un angle différent : on voit cette période-là, entre 1940-1944 au travers des gens ordinaires, des Berlinois", explique Vincent Perez.
Une réalisation pour laquelle celui qui est déjà à l'origine de Peau d'ange (2002) et Si j'étais toi (2007), s'est investi sans compter. "J'ai mis neuf ans pour faire ce film, j'ai travaillé un an et demi, tous les jours, à la fabrication de ce film. [...] Donc quand vous le sortez, cela représente quelque chose d'important" confie-t-il, évoquant le sentiment d'avoir vraiment "assumé un risque".
Un film sur le courage ordinaire... "C'est un film sur le courage, sur ces gens qui osent se lever et dire 'je ne suis pas d'accord', alors que, tout autour d'eux, les gens ne vont pas dans leur sens", affirme l'acteur-réalisateur. "Mais cela ne parle pas d'un énorme courage, ce ne sont pas des gens avec des mitraillettes, des super-héros. C'est un courage qui est à la portée de tous, c'est cela qui m'intéresse dans cette histoire", poursuit celui qui est né à Lausanne, en Suisse, d'un père espagnol et d'une mère allemande.
... réalisé pour sa mère. C'est justement la figure maternelle qui a accompagné le réalisateur tout le long du tournage. "C'est un film que j'ai fait pour elle, on a découvert le premier jour de la préparation du film qu'elle avait Alzheimer", livre Vincent Perez qui parle d'une "situation compliquée". Si, compte tenu de son état de santé, sa mère "n'a pas vu [son] film", "elle est venue sur le tournage", rapporte le comédien, dont on garde en mémoire le rôle de Christian de Neuvillette, dans le film Cyrano de Bergerac de Rappeneau. "La nécessité absolue de faire cette histoire, vient de là, de mes origines allemandes, de ma mère", conclut-il.
Une période de doute. Acteur de cinéma, réalisateur, mais aussi comédien au théâtre. Cette année, Vincent Perez est sur tous les fronts. Pourtant, il a bien failli raccrocher son tablier. "La pièce qu'on est en train de jouer était vraiment un moment test pour moi", confie-t-il au sujet des Liaisons dangereuses, pièce tirée du roman éponyme de Choderlos de Laclos, dans laquelle il partage la scène avec Dominique Blanc.
Car avec le temps, "on perd la niaque", les choses se lissent un peu. "Je commençais à avoir des doutes sur le plaisir profond, la nécessité de jouer. Cela fait très longtemps que je fais ce métier", développe-t-il. Mais, "le fait d'avoir retrouvé ce plaisir de la scène et du public, ça m'a remis dedans", confie celui qui campe avec brio le vicomte de Valmont, tous les soirs au théâtre de la Ville, à Paris, jusqu'au 18 mars.
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