L'académicien, invité de Nikos Aliagas samedi dans "Sortez du cadre", revient sur son admiration pour François Mitterrand et ses années passées au coté du président socialiste, dont il rédigeait les discours.
Invité de Nikos Aliagas, samedi dans Sortez du cadre sur Europe 1, Erik Orsenna revient sur les trois ans et demi passés à travailler comme nègre pour le président socialiste François Mitterrand, décédé en 1996.
De cette expérience inoubliable, l'homme de lettres, entré à l'Académie française en 1998, a tiré un ouvrage, Grand amour, consacré à ses "travaux sur les discours". "L'administration me donnait des notes et je fabriquais des discours", explique celui qui avait "une immense admiration pour François Mitterrand". "C'était fascinant" de travailler à ses côtés, se souvient-il.
Mitterrand, indifférent à la musique. Un homme "immensément cultivé", précise Erik Orsenna et pour lesquels la "peinture, l’architecture, et évidemment la littérature" n'avait pas de secret. Un seul domaine indifférait toutefois le président, dévoile le romancier, prix Goncourt en 1988 avec L'exposition coloniale à l'instar d'André Malraux, François Mitterrand ne portait en effet pas grand intérêt à la musique. Et Erik Orsenna de raconter cette anecdote : "A chaque fois que je lui proposais un concert magnifique, il me répondait : 'Voyez ma femme'".
>> Retrouvez l'émission de Nikos Aliagas, "Sortez du cadre" tous les samedis, de 11 heures à 12h30 sur Europe 1.