Algérie

Abdelkader Bensalah, chef de l'Etat par intérim depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika, ne peut être candidat à cette élection en vertu de la Constitution.

Le général Gaïd Salah a dénoncé, sans les nommer, l'intervention de "parties étrangères" visant selon lui à déstabiliser le processus de transition qui s'est mis en place en Algérie.

Les manifestations ont repris mercredi en Algérie, au lendemain de la nomination d'Abdelkader Bensalah, ancien président de la chambre haute du parlement, au poste de président par intérim. 

Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation, a été nommé mardi président par intérim pour 90 jours lors d'une réunion du Parlement algérien. 

ENQUÊTE - Le président algérien a démissionné le 2 avril, après vingt ans au pouvoir. Aujourd'hui, plusieurs options s'offrent à lui et notamment la Suisse.

Plusieurs milliers de manifestants ont envahi la place de la République, à Paris, pour un septième dimanche consécutif, afin de demander un "vrai changement de régime" en Algérie. 

Cette session du Parlement, qui se réunira mardi matin, a été décidée jeudi après une réunion sous la présidence d'Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation. 

Pour des milliers d'Algériens, c'est le premier grand rassemblement depuis le départ du président Abdelaziz Bouteflika. 

Chaque jour, Vincent Hervouet traite d’un sujet international.

"Je ne puis achever mon parcours présidentiel sans vous adresser un ultime message" et "demander pardon à ceux envers lesquels j'aurais manqué à mon devoir", écrit le président algérien démissionnaire. 

Constatant "la vacance" du pouvoir, le Conseil constitutionnel a entériné mercredi la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, contesté par la rue depuis un mois. 

Le départ du président algérien ne signifie pas la fin de la contestation. Les opposants au régime comptent mettre la pression sur le processus de transition pour obtenir le départ de tous les responsables liés au clan Bouteflika.

Omar Belhouchet, directeur du quotidien "el-Watan", estime au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1 que la démission d'Abdelaziz Bouteflika "est un premier pas" mais que les Algériens restent "méfiants".

Tous les matins, Nikos Aliagas interroge les personnalités qui font actualité.

Dans les rues d'Alger mardi soir, la joie suscitée par l'annonce de la démission du président Bouteflika ne venait pas entacher la détermination à faire tomber l'ensemble du système, gangrené par la corruption.

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s'est dit "confiant dans la capacité de tous les Algériens à poursuivre cette transition démocratique", après la démission du président Bouteflika mardi.

Confronté à plus d'un mois de contestation massive et inédite en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika a formellement envoyé sa démission au Conseil constitutionnel mardi soir.

L'armée algérienne a estimé mardi que le communiqué ayant annoncé lundi la future démission du président algérien émane "d'entités non constitutionnelles et non habilitées". 

Chaque jour, Vincent Hervouet traite d’un sujet international.

Avant de démissionner, le président algérien prendra des "mesures pour assurer la continuité du fonctionnement des institutions de l'État durant la période de transition". 

Un nouveau gouvernement, conduit par Noureddine Bedoui, désigné Premier ministre le 11 mars, a été nommé dimanche en Algérie.

Des rassemblements ont à nouveau eu lieu à Paris et à Marseille, en faveur d'un départ du président Abdelaziz Bouteflika. 

"La position" de l'armée" sur la mise en oeuvre de cet article "demeure immuable", a assuré le général Gaïd Salah, ancien soutien indéfectible du chef de l'Etat et dont la proposition a été largement perçue comme un lâchage du président Bouteflika

"Je suis frappé de la dignité et de la fierté du peuple algérien (...) Il y a un civisme remarquable", a commenté le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian vendredi. 

La mobilisation historique contre le pouvoir en place en Algérie est aussi l'occasion pour les femmes de faire passer certains messages. Aujourd'hui, elles ont "une place dans le mouvement, mais pas dans la société", déplore Wahiba.

Chez Christophe Hondelatte, l'écrivaine Elisabeth Bourgois raconte l'histoire du petit Wassim, un enfant atteint de leucémie qui a dû venir en France pour être soigné.

Chaque jour, Vincent Hervouet traite d’un sujet international.

La décision du chef d'état-major de l'armée d'engager une procédure pour déclarer Abdelaziz Bouteflika inapte réjouit les Algériens, qui restent très prudents sur la suite.

Le général Ahmed Gaïd Salah a demandé l'engagement d'une procédure constitutionnelle afin de déclarer Abdelaziz Bouteflika inapte "pour cause de maladie grave et durable". 

Vendredi, plusieurs milliers de manifestants défilaient à nouveau dans les rues d'Alger contre le maintien de Bouteflika au pouvoir.