“Et pourtant, elle tourne”. La légende attribue cette phrase à Galilée, à l’issue de sa condamnation par l’Inquisition. Son tort ? Avoir renié la théorie du géocentrisme : pour Galilée, c’est le soleil qui se place au centre de l’univers, et non la Terre comme le veut l’Église. Virginie Girod vous plonge au cœur de l’histoire de ce procès où foi et science s’affrontent.
En 1609, Galilée, alors professeur à l’université de Padoue, présente au public une lunette astronomique. Il s’agit d’une invention Hollandaise, mais Galilée l’améliore considérablement : il triple le grossissement obtenu ! Il ne s’arrête pas là et tourne son nouvel outil vers le ciel. Galilée veut prouver la véracité de l’héliocentrisme, défendu avant lui par Nicolas Copernic, un astronome danois.
À cette époque, l’Église catholique adhère cependant à une théorie héritée d’Aristote, selon laquelle la Terre est au centre de l’univers et les astres tournent autour. Le géocentrisme convient parfaitement à l’Église puisque selon l’Ancien Testament, Dieu a d’abord créé la Terre, centre de son attention, et puis ensuite quelques luminaires pour l’éclairer.
Avec ses idées novatrices, Galilée remet donc en cause les fondements de la foi catholique. En 1600, un autre savant italien a été brûlé vif pour avoir osé défendre l’héliocentrisme. Mais Galilée se croit protégé par ses hautes relations, certaines au sein même de l’Eglise. En 1623, c’est un de ces amis, le cardinal Barberini, qui est élu pape et devient Urbain VIII. Ce dernier commande à Galilée un livre dans lequel il devra exposer les deux visions du système solaire, mais sans prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre. Dialogue sur les deux grands systèmes du monde est imprimé en 1632, mais le savant italien n’a pas respecté la demande du pape : il y affirme clairement sa préférence pour l’héliocentrisme.
Le pape abandonne Galilée qui doit affronter seul les foudres de l’Inquisition. En 1633, il est contraint de renoncer à ses thèses considérées comme hérétiques, et assigné à résidence. Il meurt en 1642. Il faut cependant attendre 1992 pour que le pape Jean-Paul II reconnaisse officiellement que Galilée avait raison.
"Au cœur de l'histoire" est un podcast Europe 1 Studio.
- Présentatrice : Virginie Girod
- Ecriture : Sandrine Brugot
- Production : Camille Bichler
- Réalisation : Pierre Cazalot
- Direction artistique : Julien Tharaud
- Composition de la musique originale : Julien Tharaud et Sébastien Guidis
- Edition et Diffusion : Nathan Laporte
- Communication : Kelly Decroix
- Visuel : Sidonie Mangin
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